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Dans la région, l’or blanc n’est pas seulement celui des précieuses grappes de Riesling des domaines viticoles. C’est aussi celle qui se trouve à plus de 3 000 mètres sous terre, dans des eaux géothermiques. « C’est vrai que nous sommes cachés dans les vignes », sourit Vincent Ledoux Pedailles, directeur commercial de Vulcan Energy, invitant à le suivre dans la centrale géothermique d’Insheim (Rhénanie-Palatinat). C’est là, à 30 kilomètres de Karlsruhe (Bade-Wurtemberg), que la start-up germano-australienne a monté son projet d’extraction du lithium, ce métal indispensable à la fabrication des batteries électriques.
Une série de tuyaux rouges ou gris courent autour du puits plongeant dans les entrailles de la terre. La saumure – une eau trois fois plus salée que la mer – qui monte à 165°C produit 3,5 à 4,8 mégawattheures d’électricité par an. Dans le bâtiment principal, Vulcan Energy a installé son unité pilote. Une partie de la saumure sortant de l’usine, entre 65°C et 85°C, passe dans une colonne remplie d’une résine qui récupère le chlorure de lithium et filtre les impuretés. L’eau est ensuite réinjectée dans le sous-sol. « Un circuit fermé qui n’utilise pas de produits chimiques », assure Vincent Ledoux Pedailles.
L’ambitieuse start-up de 180 salariés, née en 2018, construit également un site de démonstration à Landau, à proximité, et deux nouvelles centrales géothermiques dans la région, qui devraient entrer en production fin 2025. « Nous avons douze licences couvrant plus de 1 400 kilomètres carrés », détails M. Ledoux Pedailles. Cela fait partie de l’immense réservoir du bassin rhénan, dont l’entreprise entend extraire à terme 40 000 tonnes de lithium « vert » par an.
Des besoins de financement importants
Vert ? Sûrement bien plus que celle extraite du sol par les deux procédés traditionnels. La première consiste à exploiter l’or blanc présent dans les roches magmatiques ou granitiques – c’est notamment le cas des mines australiennes dont la matière première, une fois extraite, est envoyée en Chine, où elle est chauffée puis traitée aux acides. En moyenne, 15 tonnes de CO2 sont émises pour extraire une tonne de soi-disant hydroxyde de lithium de « qualité de la batterie.
Le deuxième processus concerne les salars d’Amérique du Sud : la saumure est pompée dans le sol, puis concentrée dans d’immenses bassins d’évaporation en surface, semblables à des lacs salés. Cette technique nécessite également des produits chimiques pour purifier le lithium, et 5 tonnes de CO2 sont émises pour extraire l’équivalent de 1 tonne.
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