Livré. « Les intérêts des entreprises ne se limitent pas aux intérêts des actionnaires » : Ce postulat, digne de Mai 68, devient de plus en plus pertinent. Mais ne vous y trompez pas lorsque l’avocat du travail Jacques Barthélemy et l’économiste Gilbert Sette le présentent dans leurs essais. Travail et changement technologique (Odile Jacob), il ne s’agit pas de cogestion égalitaire, mais de réformer les contrats de travail et la négociation collective pour mieux harmoniser protection des travailleurs et efficacité économique.
La révolution numérique, la crise de la santé et la multiplication du télétravail ont rappelé aux entreprises et aux salariés que le droit social est vivant. Qu’en 2021, des ajustements devenaient importants, d’une part, pour que la protection sociale (allocations chômage, pension de vieillesse, salaire minimum) couvre tous les travailleurs, y compris les plateformes « indépendants », et d’autre part pour organiser un système du télétravail régulier. La multiplication du télétravail a provoqué un choc puis un besoin de changement pour les entreprises.
Comment adapter la législation du travail à ces nouvelles réalités ? Les auteurs proposent de donner du sens à la notion d’« ordre public professionnel », qui protégera les enjeux d’intérêt général au sein du secteur d’activité, et donc au niveau des industries (de 2014 à 2019, ce nombre est passé de près de 700 à près de 200). élaborer ensuite une loi sur les activités professionnelles qui couvrirait diverses formes d’emploi, du travailleur indépendant au salarié.
Retraite et adaptation
La complémentarité de leurs connaissances en économie et en droit social tisse un fil conducteur dans leur essai autour de trois axes : la création d’une loi sur les activités professionnelles, le renforcement de la négociation collective et les conditions du télétravail.
Il est temps pour Jacques Barthélemy et Gilbert Zette de remplacer le droit du travail par un droit de l’activité professionnelle, favorisant davantage le droit des contrats, plus adapté aux nouvelles organisations de travailleurs plus modulables et à la diversification des statuts d’emploi. -travail, etc.).
Les nouveaux critères détermineront le contrat de travail, désormais basé sur la dépendance économique du salarié vis-à-vis du mandant. Les travailleurs seront protégés. « Mettre en valeur le tissu régulier »En renforçant le dialogue social avec des salariés plus impliqués dans les choix stratégiques de l’entreprise.
Il vous reste 33,29% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.