Le coup d’envoi de la campagne de déclaration fiscale 2023 doit être donné dans quelques jours, le 13 avril, avec l’ouverture du service de télédéclaration. En attendant, une série de mesures entrent en vigueur le 1euh avril. Voici les principaux.
Plusieurs avantages augmentés de 1,6 %
Revenu de solidarité active (RSA), prime d’activité, allocation adulte handicapé (AAH), allocations familiales, complément libre choix de garde d’enfant, rentes d’invalidité, rente accident du travail-maladies professionnelles : autant d’avantages qui voient leur montant augmenter de 1,6 % au 1euh avril, date de leur réévaluation annuelle classique.
Pourquoi 1,6 % ? « Ce taux a été établi sur la base de la moyenne des taux d’inflation mensuels sur un an, soit + 5,6 % (…) réduite à + 1,6 %, car le gouvernement a pris en compte la hausse exceptionnelle de 4 % accordée par anticipation en juillet 2022 »dit l’AFP.
Allocation chômage : une hausse exceptionnelle de 1,9%
C’est traditionnellement le 1euh juillet que les allocations chômage sont revalorisées chaque année, mais une hausse exceptionnelle de 1,9% a été enregistrée pour le 1euh avril.
« En février, le conseil d’administration de l’Unédic [constitué de représentants des partenaires sociaux] a mandaté le bureau pour demander au gouvernement (…) un changement exceptionnel (…) réglementation de l’assurance-chômage lui permettant de décider très rapidement d’une revalorisation complémentaire des prestations dans un contexte de forte inflation. Cette demande a reçu un accueil favorable.explique l’Unédic.
Attention, ce taux de 1,9% ne s’applique pas à tous les chômeurs indemnisés : tout dépend de la façon dont votre allocation a été initialement calculée (que vous soyez concerné ou non par l’allocation minimum, ou par la « part fixe » de l’allocation ) et votre « ancienneté » vis-à-vis de cette indemnité (certains verront donc leur indemnité augmenter de moins de 1,9 %, voire ne verront aucun changement).
Pour la revalorisation de juillet 2023, le conseil d’administration de l’Unédic doit statuer en juin.
Taux d’usure hypothécaire : retour en 2015
Le taux maximum auquel une banque peut prêter de l’argent est fixé, pour avril, à 4,24 % pour un crédit immobilier contracté sur vingt ans ou plus, et à 4,09 % pour un prêt sur dix à dix-neuf ans. (assurance emprunteur et frais divers inclus), contre respectivement 4% et 3,87% en mars. Des niveaux qui n’avaient pas été atteints depuis 2015.
Le système de protection de l’emprunteur étant accusé d’entraver l’accès au crédit dans un contexte de hausse des taux de crédit, ce taux d’usure est fixé par la Banque de France sur la base de la moyenne des taux appliqués sur les trois mois précédents, majoré d’un troisième. Si la révision a traditionnellement lieu tous les trimestres, elle est réalisée tous les mois entre février et juin 2023, à titre exceptionnel.
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