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« Urgent : Vous perdrez vos droits au CPF. Affirmer que votre apprentissage est pris en charge à 100 %. » Des millions de Français ont reçu ces derniers mois ce SMS, ou l’une de ses variantes, quand ce ne sont pas des appels d’opérateurs se faisant passer pour des agences officielles qui poussent les salariés à choisir en urgence une formation. Ils prétendent à tort qu’ils risquent de perdre leurs droits acquis.
Derrière ces sollicitations, le plus souvent à partir de listes de coordonnées achetées en masse, se cachent des arnaques visant à mettre la main sur le trésor de guerre, qui est un compte personnel de formation (PLA). Depuis 2015, ce dispositif a remplacé le droit individuel à l’éducation (DIF), souvent méconnu du grand public. Plus simple et plus accessible, le CPF propose à toute personne de plus de 16 ans exerçant une activité professionnelle, un prêt renouvelable, directement comptabilisé en euros depuis 2019, pour s’inscrire à une formation en quelques clics depuis la plateforme officielle My Study Compte.
L’esprit du projet était vertueux, déplore Michel Clezio, président du Syndicat national des organisations apprenantes (Synofdes) : « La loi a voulu donner plus d’initiative aux individus au-delà de leur statut », permettant à chaque collaborateur de choisir sa formation quelle que soit son entreprise. Mais l’État peut, selon lui, « Je voulais aller un peu plus vite » et n’a pas mesuré« effet de surprise » créé par cette nouvelle technique pour les acteurs peu scrupuleux. De ce nouveau CPF est né tout un secteur aux pratiques les plus douteuses.
« 16 millions d’euros d’escroquerie »
L’escroquerie pourrait être un vol pur et simple en piratant le compte CPF d’un employé afin de siphonner son crédit. Les escrocs collectent les informations nécessaires comme un numéro de sécurité sociale, puis indiquent une formation fictive et en tirent profit. Frank (les personnes qui témoignent n’ont pas souhaité être nommés) travaillant dans l’industrie des technologies de l’information a été découvert en se connectant à son compte début 2021. “que deux cours d’anglais ont déjà été radiés (…), adresse e-mail contenant [son] le nom et le prénom ont été utilisés, mais ce n’est pas du tout pareil [s]Iann. Je n’ai jamais suivi ces cours. » Les escrocs ont pu créer un nouveau compte à son nom pour siphonner ses prêts étudiants versés à l’entreprise sous prétexte.
La Caisse des dépôts et consignations (CDC), en charge de la gestion du dispositif CPF, mentionne « 14.300 comptes touchés et 16 millions d’euros d’arnaque ». Figure à voir en perspective « 3,4 millions de formations » fourni depuis 2019. L’institution a porté plainte contre 35 entreprises répertoriées comme organismes de formation et susceptibles de se livrer à ce type de fraude. Mais pour Michel Clésio, ces chiffres pourraient n’être que la pointe de l’iceberg de la fraude : « Les gens ne se connectent pas à leur compte CPF comme ils le feraient avec un compte bancaire, nous découvrirons les dégâts au fur et à mesure. »
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