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Comment maintenir la sécurité des soins lorsque les effectifs sont réduits ? C’est ainsi que pourrait se résumer le dilemme du secteur hospitalier à l’approche de l’été, alors que la plupart des départements s’engagent à ne pas toucher aux congés de leurs soignants, épuisés par deux ans de crise sanitaire.
S’il est d’usage de fermer des lits chaque année pour s’adapter à ces équipes réduites, l’été 2022 s’annonce particulièrement difficile. Depuis le printemps, les difficultés de recrutement ont compliqué les horaires d’été dans les établissements et contraint les équipes à chercher de nouvelles solutions.
Selon une enquête menée en avril et mai par la Fédération hospitalière de France (FHF) auprès de plus de 400 établissements et dont les données sont publiées en exclusivité, mercredi 22 juin, dans Le mondela quasi-totalité (99%) des établissements connaissent des difficultés de recrutement, de façon permanente ou temporaire. Et ce, malgré une augmentation moyenne des effectifs de 3% entre 2019 et 2021, ainsi qu’une augmentation de 16% de la masse salariale. « Cette situation n’a pas permis de réduire la proportion de postes vacants dans les métiers d’aides-soignants et d’infirmiers », écrivent les auteurs. Dans la question ? Une demande de soins en constante augmentation, notamment du fait des soins déprogrammés pendant la crise sanitaire.
Au niveau national, 74 % des centres hospitaliers (CH) et 55 % des centres hospitalo-universitaires (CHU) – structures plus importantes – ont des difficultés à recruter des infirmiers, les difficultés à se concentrer sur les équipes de nuit.
Dans les CHU, les postes les plus en souffrance se trouvent dans les blocs opératoires et en chirurgie ; dans les services médicaux des hôpitaux. Mais c’est la gériatrie qui est au centre des préoccupations, pour 90 % des CHU et 84 % des CH. Selon la FHF, la réintégration des soignants suspendus pour non-vaccination ne résoudrait pas cette crise, puisqu’ils ne représentent désormais que 0,3% des agents des établissements.
« Renforcer nos liens »
« C’est comme la sécheresse, c’est asséché », avance Gildas Le Borgne, directeur de cabinet à la direction générale du CHU de Rennes, pour évoquer l’assèchement du marché de l’emploi en Ille-et-Vilaine. UN « situation sans précédent »selon les mots de l’agence régionale de santé (ARS) Bretagne, qui contraint le système hospitalier à l’introspection.
« Après la crise exceptionnelle du Covid-19, nous espérions retrouver nos repères, mais ici ce sont nos propres forces vitales qui manquent », regrette M. Le Borgne. Moins de personnes se sont présentées aux entretiens d’embauche, ce qui a posé plus de conditions, en particulier sur les quarts de nuit ou les postes en gériatrie. Y compris parmi les étudiants diplômés cette année. « On a l’impression que ceux qui se sont interrogés sur leur métier ont vu que leur environnement de travail ne s’améliorait pas »analyse M. Le Borgne.
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