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POUR ANALYSER. La réforme des retraites ne sauvera pas le système. Du moins pas seulement. Pour la première fois, le gouvernement s’apprête à défendre une réforme des retraites pour financer autre chose que l’équilibre des différents régimes. « Ce n’est pas une réforme budgétaire »insiste François Bayrou, le patron du MoDem, proche du président de la République, en Le Parisien. « Ce n’est pas une réforme comptable, c’est bien plus »abonde l’ancien ministre et député de la Renaissance Eric Woerth, en Les échos.
Impossible, à ce stade, de dire à quoi ressemblera la réforme. Mais dans le récit politique du gouvernement et de la majorité, elle constitue déjà le moyen de dégager des ressources pour financer des politiques publiques qui, sinon, devraient être financées par la fiscalité. « C’est une obligation d’équilibrer notre système de retraite, mais aussi un moyen de trouver des revenus pour financer d’autres politiques publiques », admet volontiers Jean-René Cazeneuve, le rapporteur du budget à l’Assemblée nationale. Quant au ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, c’est encore plus clair : « Pour financer notre modèle social, soit les impôts augmentent, soit le volume global d’heures travaillées augmente. Nous ne voulons pas augmenter les impôts. » Car augmenter les impôts est beaucoup plus impopulaire que réformer les retraites, argumente un conseiller exécutif : « Pas d’augmentation d’impôts, c’est un totem pour nous. Et les retraites sont la mère des réformes, c’est notre ADN. »
Cette réforme, dont on ne sait encore rien, a déjà un carnet de danse bien rempli. Il devra équilibrer le système de retraite à long terme, aider à rembourser la dette et réduire les dépenses publiques – sinon ce sont des impôts qui seront légués aux générations futures, martèle, en privé, le chef de l’Etat. Mais elle doit aussi rendre possibles de nouvelles politiques publiques, aussi ambitieuses que variées. Certains députés militent même pour qu’une partie des cotisations retraite soit carrément orientée vers la dépendance. Cela ne devrait pas être le mécanisme finalement retenu. « Notre majorité est très attachée à la réforme de la vieillesse et de l’autonomie, détaille Aurore Bergé, chef de file des députés de la Renaissance. Travailler plus, c’est aussi avoir plus de marge de manœuvre pour le financer. » Mais ça pourrait aussi être l’école, la santé, le climat. Emmanuel Macron ne s’en cache pas. Il veut utiliser « intelligemment » l’argent débloqué.
« Pacte social »
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