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C’est le premier grand groupe français à faire une annonce d’une telle ampleur. Carrefour accordera, à partir de l’été 2023, douze jours d’absence autorisés par an – jusqu’à un par mois – à ses salariés atteints d’endométriose, lorsqu’ils disposent d’un document attestant d’une situation d’invalidité reconnue par l’entreprise. L’annonce a été révélée mardi 18 avril par Le Parisienet précisé par le président-directeur général (PDG) du groupe, Alexandre Bompard, mercredi lors d’une conférence de presse.
Trois jours seront également accordés aux salariés en cas de fausse couche, ainsi qu’un jour en cas d’implantation d’un embryon dans le cadre de la procréation médicalement assistée (PMA). Les salariés concernés doivent se faire connaître auprès de leur hiérarchie, mais le motif de leur arrêt ne sera pas enregistré, afin de préserver une certaine discrétion, notez Le Parisien. Aucun congé menstruel n’est cependant prévu pour le moment par le groupe.
« Faire progresser les droits des femmes et l’égalité au travail »
Cette décision est prise « pour faire avancer les droits des femmes et l’égalité au travail », s’est justifié mercredi M. Bompard. Et ceci afin de « supprimer dans notre entreprise toutes les difficultés qui [l’]prévenir « Et « briser les stéréotypes »il a ajouté au Parisien Mardi. « Nous allons lancer une grande campagne de mobilisation, car les managers ne savent pas toujours ce que les femmes peuvent endurer.alors que« un livret de formation et de sensibilisation sera prochainement édité »dit-il dans le quotidien.
Pour profiter de ces journées de« absence médicale autorisée »les salariés doivent présenter soit une reconnaissance du statut de travailleur handicapé (RQTH), soit une carte d’inclusion, soit une attestation d’invalidité délivrée par l’Assurance maladie.
Dans l’absolu, « les 50 000 femmes qui travaillent chaque jour dans les magasins Carrefour en France » pourront en bénéficier, a déclaré mercredi le PDG du groupe, « sans crainte d’être ostracisé pour leur santé ».
Étendre ces mesures à d’autres pays
Alexandre Bompard entend, par ailleurs, « adapter les annonces que nous faisons aujourd’hui à tous les pays » où Carrefour est présent, tandis que « 200 000 femmes travaillent actuellement » pour le groupe, partout dans le monde. Des annonces devraient être faites prochainement concernant l’Italie et l’Espagne, a-t-il dit.
« Nous avons le secret espoir que cette décision ira au-delà de Carrefour, qu’elle aura un effet d’entraînement, que d’autres entreprises la reprendront »ajoute Alexandre Bompard.
Interrogé par l’Agence France-Presse sur le coût de ces mesures pour l’entreprise, le dirigeant n’a toutefois pas souhaité les quantifier, déclarant que ce « le surcoût n’est pas un sujet pour Carrefour ».
Le gouvernement a, de son côté, salué cette initiative du groupe français, par la voix de son porte-parole, Olivier Véran, interrogé à ce sujet à l’issue du Conseil des ministres. Ce dernier a estimé qu’il était bénéfique que« tant les collectivités que les entreprises s’engagent » pour ces sujets, et que la reconnaissance de l’endométriose et la lutte contre cette maladie chronique font notamment partie des combats qui restent à mener pour l’égalité des sexes.
M. Véran a toutefois précisé que le gouvernement n’envisageait pas pour l’instant de légiférer sur le congé menstruel ou l’endométriose, rappelant la stratégie nationale pour prendre en charge, faire connaître et diagnostiquer la maladie, lancée par Emmanuel Macron l’an passé. Cette maladie touche près d’une femme sur dix en France.
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