L’écart salarial entre les femmes et les hommes se réduit, mais à un rythme très lent. Selon une étude publiée jeudi 3 mars à l’Insee, en 2019, les « salaires moyens » des premiers étaient inférieurs de 22,3 % à ceux des seconds, soit seulement 5,1 points sur un quart de siècle. La tendance à la baisse s’est quelque peu accélérée « au cours des dernières années »à ne pas combler le fossé séparant les deux moitiés de la population.
Une partie de la différence est que les femmes travaillent un peu moins que les hommes : elles « trois fois plus » qu’ils sont à temps partiel et « remplir (…) moins d’heures supplémentaires ». Cette situation s’explique en grande partie par le poids de la vie familiale qui leur incombe : elles sont plus occupées par les tâches ménagères et l’éducation des enfants, « même si entre le milieu des années 1980 et 2010 »les disproportions de ce type ont diminué du fait d’un changement de comportement des époux.
L’enquête INSEE met en avant un facteur qui influe fortement sur la carrière des femmes : avoir un enfant. Cinq ans après un tel événement, les mères travaillant dans le secteur privé ont un revenu salarial. « environ 25 % de moins que ce qu’il aurait été sans cette course » : la panne est due à« arbitrages »comme faire une pause dans les activités ou passer à un travail à temps partiel pour s’adapter aux nouvelles restrictions. pères, ils « pas affecté ».
Mais ces paramètres n’expliquent pas à eux seuls le traitement préférentiel des hommes dans la masse salariale. Si l’on parle de volumes horaires équivalents pour les deux catégories, la différence est d’un peu plus de 16 %.
Incidences sur la retraite
L’origine du phénomène réside dans « égalité d’accès » aux emplois les mieux rémunérés. En 2019, les femmes représentaient 70 % des ouvriers et 57 % des professions intermédiaires. Cette concentration se manifeste dans « métiers de services » (femmes de ménage, nounous, femmes de ménage) « et soin » (aides-soignants, infirmiers, sages-femmes) sont deux secteurs de l’économie où la fiche de paie n’explose pas.
Dans le même temps, près de six postes de direction sur dix sont occupés par des hommes. Par ailleurs, poursuit l’INSEE, « Entrer dans les 5 % des emplois les mieux rémunérés, c’est moitié moins » pour les femmes que pour leurs homologues masculins. Une illustration du plafond de verre auquel ils sont confrontés pour accéder aux plus hautes responsabilités dans une entreprise ou une administration.
Mais même avec ces données, « La partie inexpliquée demeure » dans l’écart observé, « qui peut refléter une ségrégation professionnelle », selon l’Insee. Ainsi, en 2017, l’écart entre les femmes et les hommes exerçant une profession dans des conditions difficiles était en moyenne de 5,3 %. « comparable »dans le secteur privé.
Ces différences de carrière ont des répercussions sur la retraite. Si l’on regarde la génération née en 1950, il s’avère que les femmes ont demandé une pension à 60,8 ans en moyenne, soit un an de plus que les hommes. Cela s’explique en partie par le fait que leur parcours dans le monde du travail a été plus volatil, les obligeant à rester actifs jusqu’à un âge avancé afin d’éviter une décote sur le montant de l’assurance vieillesse.
Le sort des femmes est également moins enviable en ce qui concerne les sommes perçues dans la vieillesse. En 2019, leur pension s’élevait en moyenne à 1 272 euros, dont une pension de réversion, soit 24 % de moins que les hommes.