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Cause symbolique de la désindustrialisation de la France, l’affaire Luxfer trouve enfin son épilogue. Vendredi 7 janvier, une décision a été prise de reprendre la production de bouteilles d’oxygène. Réunis autour du Préfet du Puy-de-Dôme, l’industriel d’Europlasma, des représentants de l’Etat, de Clermont-Métropol et du Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes ont confirmé leurs engagements financiers, qui devraient permettre à la nouvelle société Les Forges de Gerzat de démarrer production de conteneurs en aluminium d’ici 2024. D’ici 2028, deux cents emplois directs doivent être créés.
Europlasma apportera 50 millions d’euros, dont 25 millions en capital. L’Etat accordera un prêt de 15 millions d’euros et une subvention de 4,5 millions d’euros. Clermont-Métropole va acquérir un terrain et construire une future usine pour 34 millions d’euros. Le conseil régional, de son côté, allouera 3 millions d’euros, notamment, à la formation et à l’achat de machines. Cela représente un investissement total de 100 millions d’euros. Dans une déclaration commune, les parties notent « L’importance du maintien des installations de production de bouteilles de gaz haute pression en France et en Europe » et l’importance « Relancer l’activité devenue nécessaire »…
Paradoxalement, c’est la crise sanitaire qui a permis de relancer l’activité vouée à une mort quasi certaine. Le destin du fabricant, entre autres, de bouteilles d’oxygène médical, Luxfer, fondé en 1939 sur la commune de Gerza, dans la banlieue nord de Clermont-Ferrand, a changé le 26 novembre 2018. – Le groupe américain Luxfer Gas Cylinders annonce la fermeture de son usine française, la seule en Europe continentale à produire ce type de produit. Cela a entraîné 136 licenciements et une fermeture prévue pour le printemps 2019.
« Nous avions peur que la direction détruise les machines. »
Le 26 janvier 2020, débute le blocus de l’usine, qui dure cinquante-six jours. « On avait peur que la direction détruise les machines, notamment les deux énormes presses, avant que le site ne soit vendu.», déclare Axel Peronczyk, un jeune CGT élu à la commission d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail. « En mars, lorsque la France a été bloquée par Covid, nous avons levé les restrictions de l’usine et sommes rentrés chez nous. « Mais entre-temps, la donne a changé. « Nous avons vu nos bouteilles à la télévision, alors que le débat sur la souveraineté des soins de santé s’enflammait sur une pénurie de masques. « Les politiques se mettent au travail. Le 19 mars, la PS du Puy-de-Dom, Christine Pires-Bon, a réclamé la nationalisation de Luxfer. Le député communiste André Chassen a emboîté le pas, suivi de Jean-Luc Melanchon (LFI), Olivier Faure (PS) et Marine Le Pen (RN).
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