[ad_1]
Des augmentations de salaire, bien sûr, pour tenir compte de l’inflation galopante (6,7 % au Canada pour 2022) mais aussi de l’inscription, inscrite dans leur convention collective, d’un droit au télétravail : la grève déclenchée, mercredi 19 avril, par le principal syndicat de fonctionnaires fédéraux, l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC), est déjà qualifiée « de l’histoire » par ses organisateurs. Un tiers des 336 000 employés fédéraux ont arrêté le travail ; un débrayage d’une telle ampleur n’avait pas été observé dans le pays depuis 1991.
Quelques secteurs sont particulièrement touchés par cette grève, dont les services de délivrance de passeports, à l’heure où les départs pour les vacances d’été se profilent, les services d’immigration et les activités d’approvisionnement et de commerce dans les ports. et aéroports mais aussi, et surtout, celui des impôts, à quelques jours de la date fatidique de la déclaration de revenus (le 1euh mai) contribuables canadiens.
Le gouvernement a néanmoins usé de son droit de réquisition pour imposer à 48 000 des 155 000 fonctionnaires grévistes l’obligation de se présenter au travail afin d’assurer le « services essentiels » dus aux Canadiens, comme le paiement de prestations sociales ou de pensions de retraite.
Droit au télétravail
Après plus de deux ans de discussions stériles entre les partenaires sociaux et le Conseil du trésor, le ministère de tutelle de la fonction publique, les négociations continuent de buter sur le montant du rattrapage salarial à effectuer depuis 2021 : les syndicats réclament 13,5 % d’augmentation sur trois ans, le gouvernement s’est jusqu’ici limité à proposer 9 %.
Mais c’est sur l’organisation du travail, avec une nouvelle réalité, née de la pandémie de Covid-19, que le dialogue semble le plus difficile. « Le ministère veut obliger tous les fonctionnaires à retourner dans leurs bureaux au moins deux jours par semaine. Mais pour un employé qui répond au téléphone toute la journée, expliquez-moi quelle différence cela fait-il qu’il travaille de chez lui ou de son bureau ? »avance Yvon Barrière, vice-président exécutif pour le Québec de l’AFPC, qui plaide pour que le droit au télétravail acquis par nécessité pendant la pandémie ne soit pas remis en cause.
« Au nom du droit de l’employeur de dire où et comment les services aux Canadiens sont le mieux rendus »répété le 19 avril à Radio-Canada, la présidente du Conseil du Trésor, Mona Fortier, le gouvernement souhaite s’en tenir à une directive émise en décembre 2022 pour l’ensemble de la fonction publique, qui a pris acte de ce nouveau modèle de travail hybride, mais exigé chacun de retourner au bureau entre « 40% et 60% de son horaire régulier ».
Il vous reste 31,85% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.
[ad_2]
Source link