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Quand son candidat n’est pas candidat, on est bien obligé de faire campagne sans faire campagne. Lundi 7 février en fin de journée, deux salles de réception de l’hôtel de Rothelin-Charolais, à Paris, se sont transformées en impressionnant studio de retransmission. Décor, projecteurs et techniciens avec casques sur la tête dans l’une, régie complète dans l’autre. Partout, des fils couraient le long des boiseries du XVIIIe siècle. Le ministère de la transformation et de la fonction publiques avait mis les petits plats dans les grands pour lancer sa « Marque Employeur ».
En maîtresse de cérémonie, la ministre Amélie de Montchalin a ouvert l’événement retransmis en direct sur Twitter par une allocution. « Je m’adresse aujourd’hui à vous tous, et en particulier à vous les plus jeunes qui nous écoutez, at-elle lance. J’ai un message : rejoignez-nous ! Venez grâce à nos services publics ! Venez assurer la relève! » A l’appui de son appel, elle a annoncé le lancement d’un nouveau site Internet, plate-forme destinée à mieux faire connaître les métiers du service public et « tenue de nouveaux talents ». Dès cette année, 45 000 offres d’emploi y seront rassemblées et toutes les campagnes de recrutement futures ont vocation à y trouver écho. Amélie de Montchalin a ensuite interviewé en direct sept agents publics venus expliquer ce qu’ils réalisent et pourquoi ils s’étaient engagés.
Si une telle opération de communication est nécessaire, a expliqué le ministre, c’est parce que les services publics n’attirent plus les jeunes. En vingt-cinq ans, le nombre de candidats qui se présente aux concours de l’État a été divisé par trois. Et « rien que pour assurer les missions du service public, nous avons besoin de recruter chaque année 100 000 personnes ».
La faute à qui ? « Les clichés du quotidien qui ont la vie dureune dénonciation du ministre. Ceux qui dépeignent un monde kafkaïen, des guichets dysfonctionnels, des montagnes de papiers, une hiérarchie trop pesante, des routines trop installées. » Mais, surtout, la mauvaise image du service public est due aux « discours de campagne »auxiliaire « proposer d’estrade qui ont abîmé les agents publics et nos services publics ».
24 000 apprentis et 50 000 stages
Et si la cible n’était pas suffisamment claire pour ceux qui l’écoutaient, Amélie de Montchalin a insisté : son discours est « très différents de ceux qui vous disent que nous pouvons supprimer 200 000 emplois ». Valérie Pécresse, la candidate des Républicains à l’élection présidentielle, propose de fermer 200 000 postes de fonctionnaires, et d’en créer 50 000 dans les missions prioritaires de l’Etat. « Je vous disat-elle prévenu un autre momentil n’est plus temps d’écouter ceux qui répètent les mêmes rengaines sur le « trop de fonctionnaires » ». La ministre s’est bien gardée de rappeler qu’Emmanuel Macron lui-même avait promis la suppression de 120 000 postes lors de sa campagne en 2016, avant d’y renoncer au cours de son mandat.
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