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Cahier de bureau. La deuxième édition du Baromètre de l’alternance, publiée mardi 14 février, réaffirme le succès de l’alternance sur le marché du travail avec 87% de jeunes et 88% d’entreprises satisfaits. Ce mode d’insertion est clairement une réponse aux tensions sur le marché du travail. Près d’une entreprise sur deux se tourne vers l’alternance pour renforcer ses effectifs ; 57 % pour remplacer d’autres types de contrats et 25 % pour répondre à un besoin urgent de compétences.
Un intérêt bien partagé qui a cependant ses revers. Alors que la part des contrats en alternance dans l’emploi ne cesse de croître, passant de 2,7 % fin 2018 à 4 % au troisième trimestre 2022, pour atteindre 1,1 million d’alternants, et alors que la productivité par tête chute à un niveau En dessous de 6,4 % de sa tendance d’avant-crise, les contrats en alternance sont soupçonnés d’être un frein à ladite productivité.
Une étude de la Dares publiée fin janvier suggère que la hausse de l’alternance serait responsable d’un cinquième (1,3 point) de cette baisse. « L’augmentation du nombre d’alternants, a priori moins productifs que le reste des personnes en emploi car plus jeunes, moins expérimentés et travaillant moins d’heures du fait de leur temps de formation, est l’une des causes possibles de la récente baisse de la productivité du travail »rédige la direction de l’animation, de la recherche, des études et des statistiques du ministère du travail.
Une aubaine pour les entreprises
Possible, en effet, puisque les alternants, qui réservent une partie de leur temps aux études, travaillent moins d’heures que les autres salariés. Mais que leur présence au sein des entreprises a un coût « en termes de temps de travail productif consacré à leur gestion » est moins sûr : 94 % des alternants ne bénéficieraient d’aucun parcours d’insertion et plus d’un sur cinq n’aurait pas de tuteur, nous indique l’Observatoire de l’alternance. Beaucoup d’entre eux travaillent dans les mêmes conditions qu’un salarié moyen et sans encadrement particulier.
Au contraire, les formations en alternance sont une aubaine pour les entreprises qui trouvent ainsi une main-d’œuvre bon marché, bien formée, de niveau bac + 4 ou + 5, et très adaptable à la culture d’entreprise. « Entre l’exonération de charges et la prime à l’embauche, l’apprenti ne coûte pratiquement rien à l’entreprise. Et, au moins jusqu’à la fin du mandat présidentiel. C’est un mode de pré-recrutement. Les entreprises en conservent un sur trois en moyenne. Le taux de rétention varie beaucoup selon les secteurs »explique l’économiste Bertrand Martinot, spécialiste des questions d’emploi.
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