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« L’Académie de Versailles recrute, alors rejoignez-nous ! » Les écrans installés dans plusieurs salles du rectorat, transformées pour l’occasion en salon du recrutement, diffusaient en boucle, sans son mais avec sous-titres, le message promotionnel de la rectrice Charline Avenel. Au programme des quatre jours de « job dating » : 2 000 entretiens de trente minutes pour embaucher autant de personnels non permanents, dont 1 300 enseignants – 700 pour le primaire et 600 pour le secondaire. Une mesure d’urgence pour pallier le faible nombre de candidats qui se sont présentés aux concours.
En cette première matinée, lundi 30 mai, ceux qui n’ont pas pu avoir de créneau sont pressés de déposer une fiche d’information et d’être recontactés ultérieurement. Travailleuse sociale depuis vingt ans, Touria a « j’ai envie de faire autre chose ». « Pendant le confinement de mars 2020, j’ai agi comme éducatrice pour les enfants des familles que j’accompagne. Pourquoi ne pas continuer ? », se souvient-elle. Thomas Lauro, 27 ans, va intégrer à la rentrée un master MEEF (métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation) dans le but de devenir professeur d’espagnol et souhaite décrocher un contrat pour « J’ai déjà un pied au milieu » tout en finançant ses études. S’il est nécessaire d’être titulaire d’un master pour réussir les concours, le niveau licence suffit pour postuler à ce job dating.
L’« espace de rencontre » regorge de candidats de tous âges et de tous horizons. Certains sont venus en famille, bébés dans les bras, d’autres ont sorti leurs costumes pour l’occasion. Un quart déclare être à la recherche d’une reconversion, 42% sont à la recherche d’un emploi et 9% sont étudiants, selon les données du rectorat. L’envie de transmettre ou de travailler avec des enfants et des adolescents est sur toutes les lèvres, la réalité des métiers de l’éducation nationale semble plus lointaine pour beaucoup.
« J’ai été surpris quand on m’a interrogé sur le contenu des programmes à l’école primaire », confie Etienne, bientôt 60 ans, à la fin de son entretien. Professeur d’arts plastiques dans des écoles d’art ou des associations, il souhaite désormais intégrer l’éducation nationale. Combien de candidats seront embauchés ? Le rectorat fixe un délai maximum de quinze jours pour leur apporter une réponse. Leur rémunération sera équivalente, voire légèrement supérieure à celle d’un enseignant titulaire en début de carrière, selon son niveau de qualification et la discipline enseignée. Les écarts se creusent alors.
« Ce n’est plus vraiment un profil type »
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