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Le rendez-vous a été donné le samedi 9 juillet à 16 heures, place Pey-Berland à Bordeaux. Pendant près de deux heures, 3 500 supporters des Girondins de Bordeaux (FCGB) – un peu plus de 2 000 selon la police – ont défilé dans les rues de la ville pour crier leur soutien au club de football, emblème de la ville depuis un siècle – voire un cent quarante ans, si l’on s’inspire de la création du Club omnisports de Bordeaux –, mais menacé de relégation au niveau amateur.
Quatre jours plus tôt, la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), le gendarme du football financier, avait estimé que le club n’avait pas fourni les garanties suffisantes pour évoluer en Ligue 2, où il avait été relégué sportivement à l’issue de la saison 2021-2022. saison, et qu’il devait donc être rétrogradé d’un cran supplémentaire, en National 1.
« C’est une décision lourde de conséquences pour un territoire, les habitantsdéplore Pierre Hurmic, maire (écologiste) de Bordeaux. On ne peut pas rayer un club et ses cent quarante ans d’histoire. » Samedi, accompagné d’autres élus, il était en tête du cortège derrière une banderole « Sauvons le FCGB ».
Si la rétrogradation des Girondins au niveau amateur devait se confirmer, elle se traduirait très probablement par un dépôt de bilan et un redémarrage au niveau National 3, la cinquième division, voire au niveau régional, toujours un cran en dessous. Avec un impact économique dévastateur, compte tenu des structures du club, actuellement taillées pour le niveau professionnel.
« Trois cents emplois directs et au moins autant d’indirects en dépendent »alertés, lundi 11 juillet, dix parlementaires girondins dans une lettre ouverte adressée à la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, dénonçant « arrêt de mort » prononcé par la DNCG contre les Girondins de Bordeaux.
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Le centre de formation pourrait être amené à fermer ses portes. Quant à l’avenir de l’équipe professionnelle féminine, il serait également compromis. « Ils sont rémunérés par la société professionnelle qui pourrait être touchée par la liquidation cet été »souligne Thomas Jacquemier, le directeur général adjoint des Girondins, rappelant que cette équipe a le « troisième budget de la D1 féminine, derrière Paris et Lyon ».
« Pas question de laisser en jachère » le stade Matmut Atlantique
Outre l’impact sur le plan économique et sportif du club, un dépôt de bilan aurait également des conséquences sur les collectivités locales. L’avenir du stade Matmut Atlantique, inauguré en 2015, propriété du Stade Bordeaux Atlantique (SBA), filiale des groupes Vinci et Fayat, et financé dans le cadre d’un partenariat public-privé avec Bordeaux Métropole, est notamment au cœur des interrogations des collectivités locales. élus.
Lors du conseil municipal du 7 juillet, le président, Alain Anziani, a appelé à « mobilisation générale ». Les élus métropolitains avaient déjà voté à l’unanimité, le 24 juin, l’étalement des dettes des Girondins sur les deux prochaines saisons, et le lissage des futurs loyers pour l’utilisation de l’enceinte jusqu’à la fin de la saison 2024. -2025.
La métropole assure pouvoir « pour faire face au manque de recettes si le FCGB ne paie plus son loyer, le budget global de la métropole avoisinant les 1,8 milliard d’euros ». « Que la métropole doive renoncer au loyer pendant deux, trois ou quatre ans, ce n’est pas dramatique »estime Patrick Bobet, leader (LR) de l’opposition et ancien président de Bordeaux Métropole.
« Vous êtes très émotif, drame, choc, catastrophe, héritage. On peut aider, mais on a besoin de la protection des salariés en retour, en ne voulant pas qu’il y ait un seul licenciement dans cette entreprise, d’autant plus qu’on sait qu’il y a de l’argent distribué de manière très opaque.a de son côté lancé Philippe Poutou, conseiller métropolitain (NPA).
L’objectif est désormais d’étudier quels pourraient être les usages du stade Matmut Atlantique avec des Girondins de Bordeaux relégués en amateurs et donc n’attirant plus autant de supporters. « Si nous n’avons plus de club professionnel, nous devons l’utiliser au mieux de nos capacités. Pas question de laisser ce stade en jachère, qui est là et peut rendre service.constate le député (LRM) et conseiller municipal et métropolitain Thomas Cazenave.
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