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Après le « trou d’air » de l’année 2021, le marché du travail sourit à nouveau aux jeunes diplômés des grandes écoles. « Tous les secteurs recherchent : industrie, banque, assurance, conseil… Il y a actuellement d’importants besoins de recrutement »se réjouit Laurent Champaney, président de la Conférence des grandes écoles et directeur de l’École nationale des arts et métiers.
L’enquête auprès des étudiants sortie en 2021, publiée mercredi 15 juin, montre un réel changement par rapport à la même étude réalisée un an plus tôt. Il faut dire que la promotion de 2020 avait souffert des effets de la crise sanitaire. Son taux d’emploi avait dévissé : il était de 79 % six mois après la sortie de l’école, contre 90 % pour la promotion de 2021.
Au moment de l’enquête (début 2022), 89% des répondants étaient en CDI. « Les principaux indicateurs ont retrouvé leur niveau d’avant-crise. Le contexte est très favorable aux jeunes diplômés »commente Nicolas Glady, directeur de Télécom Paris.
Les salaires en témoignent. Pour la promotion de 2021, le salaire brut annuel s’élève à 36 550 euros en moyenne, contre 35 460 euros lors de la même enquête il y a un an. Des progrès à prendre avec des pincettes : en euros constants, le salaire de départ des diplômés des Grandes Ecoles baisse légèrement depuis quinze ans.
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L’apprentissage continue de percer
Sans surprise, les secteurs qui rémunèrent le mieux sont les activités financières et les assurances. Les jeunes ingénieurs qui ont choisi de débuter leur carrière dans ces domaines gagnent en moyenne 42 800 euros. Pour les diplômés d’écoles de commerce, c’est encore plus : la moyenne est de 45 300 euros.
En bas de tableau se trouvent l’industrie textile, l’industrie audiovisuelle, ou encore le commerce : les salaires perçus par la promotion 2021 dans ces secteurs avoisinent les 34 000 euros par an. Du côté de l’ingénierie, les salaires les plus bas sont pour les diplômés travaillant en recherche et développement. Ou celles qui officient dans l’agroalimentaire (31 800 euros par an), qui est aussi le secteur où la part des femmes est la plus importante.
C’est dans le secteur de la banque et de l’assurance que l’écart salarial entre les hommes et les femmes est le plus important
Globalement, les diplômés d’écoles de commerce sont légèrement mieux rémunérés (+6%) que ceux issus d’écoles d’ingénieurs. Mais obstinément, les femmes continuent, dès leur sortie de l’école, à percevoir des salaires inférieurs à ceux des hommes : par an, les femmes diplômées perçoivent 1 760 euros de moins que leurs collègues. La Conférence des Grandes Ecoles a cartographié les domaines où les différences entre hommes et femmes sont les plus fortes : c’est dans le secteur de la banque et de l’assurance que les différences sont les plus fortes.
De plus, de moins en moins de diplômés partent à l’étranger après leurs études. La proportion de ceux qui sont détachés à l’étranger tend à baisser depuis plusieurs années : elle concerne 11,7 % de la promotion 2021, alors qu’il y a dix ans, ce taux fluctuait autour de 15 %. En tête du podium des destinations : la Suisse, qui a dépassé le Royaume-Uni. Derrière, le Luxembourg et l’Allemagne. Chez les Suisses, les salaires des jeunes diplômés atteignent des sommets : ceux qui ont répondu à l’enquête déclarent en moyenne 69.600 euros bruts par an.
Enfin, l’apprentissage poursuit sa percée dans le monde de l’enseignement supérieur, même si l’effet des aides récentes n’est pas pleinement visible dans les chiffres de cette année. Ce mode d’études devient de plus en plus fréquent : 36 % des diplômés d’écoles de commerce ont suivi leur dernière année de master en alternance, et 14 % des ingénieurs.
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