Les groupes de construction Vinci, Eiffage, Spie Batignolles et GCC, maîtres d’œuvre des futurs sites olympiques, ainsi que huit sous-traitants, ont été affectés au conseil de prud’hommes de Bobigny (Seine-Saint-Denis) par dix ouvriers sans papiers qui travaillaient sur les sites des Jeux.
Ces travailleurs, régularisés depuis, dénoncent depuis plusieurs mois leur « exploitation » sur ces chantiers, où ils travaillaient sans contrat de travail ni fiche de paie. Ils demandent « la reconnaissance d’un contrat de travail, requalifié en CDI à temps plein », a expliqué à l’Agence France-Presse le syndicaliste Richard Bloch, confirmant une information de franceinfo. Défenseur syndical à la CGT, ce dernier avait accompagné ces travailleurs dans leur démarche de régularisation.
« Emploi d’un étranger sans titre en bande organisée »
Dans le dossier déposé le 31 mars, le syndicat et les travailleurs demandent également le paiement de « arrérages » des salaires impayés, la reconnaissance d’un « licenciement sans cause réelle et sérieuse »et qui est engagé « la responsabilité des entrepreneurs » à recourir à ce travail irrégulier. D’autant que, le temps que l’affaire soit entendue aux prud’hommes en octobre, selon la CGT, les sous-traitants pourraient tout simplement s’évaporer.
Il y a un an, le parquet de Bobigny avait ouvert une enquête préliminaire, notamment pour « travail dissimulé » et « emploi d’étrangers sans titre en bande organisée », après que des vérifications avaient permis d’identifier plusieurs ouvriers irréguliers sur un chantier. Olympique.