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jee 1euh– Mai est une journée qui nous invite à nous souvenir des luttes passées pour irriguer celles du présent. 1euh– Mai est l’occasion de se souvenir de l’avenir pour le saisir collectivement, ici et maintenant.
L’avenir promis par le relèvement de l’âge de la retraite couplé à la réforme de l’assurance-chômage est celui de la double peine pour les travailleurs de première ligne, qui occupent aussi les emplois les plus difficiles. et moins reconnu. L’avenir promis par les mesures mises en place pour atteindre le plein emploi n’est pas celui de la valorisation du travail et des travailleurs, mais celui du démantèlement de la capacité du travail à les protéger et à les émanciper.
Nous ne voulons pas de cet avenir qui se dessine déjà dans le présent. Nous ne voulons pas de ce travail ubérisé, malmené qui ressemble aujourd’hui à un prolétariat de services ou de corvées, précaire, pressurisé : du jeune livreur à vélo à cet auxiliaire de vie qui vient s’occuper de nos aînés, du chargeur derrière le de la benne à ordures au cuisinier derrière la cuisinière, de ceux qui remplissent les étagères des supermarchés à ceux qui nettoient les bureaux quotidiennement, ces travailleurs de première ligne sont le cœur battant de notre économie et de nos vies. Applaudi aux balcons hier, oublié encore aujourd’hui.
La déclaration de Philadelphie
Prenons un moment pour nous souvenir. En 1944, la Déclaration de Philadelphie, portée par l’Organisation Internationale du Travail (OIT), établit comme « objectif fondamental » de « toute politique économique nationale et internationale » la réalisation de ce droit qui est la poursuite pour tous les êtres humains de « leur progrès matériel et leur développement spirituel dans la liberté et la dignité, dans la sécurité économique et avec l’égalité des chances » (déclaration de Philadelphie, § II-a, 1944).
Pourtant, la politique gouvernementale d’aujourd’hui est en contradiction avec les réalités du travail vivant. Pire, il légitime et entretient l’existence d’inégalités sous prétexte que le plein emploi contribue à la création massive de richesses… mais pour qui ? Et dans quelles conditions de travail ?
Faire exister cette société « compris » que le gouvernement continue de prétendre, dans laquelle nous travaillerions tous, ne peut se faire sans justice. Et comme l’écrit Alain Supiot : « La justice au travail ne concerne plus seulement sa rémunération et ses conditions d’exécution, mais aussi son sens et son contenu. » Par conséquent, vaincre le chômage ne peut se faire à n’importe quel prix, et en aucun cas au détriment de la santé et de la dignité des travailleurs.
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