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Elisabeth Borne entend montrer qu’elle a de la considération pour les partenaires sociaux. Lundi 20 février, le Premier ministre s’est engagé à transcrire dans la loi, en quelque sorte « fidèle et total »un projet d’accord national interprofessionnel (ANI) récemment élaboré par les employeurs et les syndicats sur « le partage de la valeur au sein de l’entreprise ». « Nous respecterons le compromis trouvé »dit-elle en voyant un « percée historique » pour les femmes et les hommes travaillant dans de petites entreprises. Au sein de la majorité, cependant, il y en a quelques-uns qui veulent aller un peu plus loin.
La promesse de M.moi Borne s’est faite lors d’un congrès de Renaissance, le parti présidentiel, consacré à la redistribution des richesses créées par les entreprises. L’ANI, qui doit être transposée en loi, a été finalisée le 10 février après trois mois de négociations. Il est destiné à servir de boîte à outils pour améliorer la rémunération des travailleurs, dans un contexte où la flambée des prix ampute le pouvoir d’achat de millions de ménages.
Parmi les dispositions de ce texte qui retiennent l’attention, il en est une qui s’applique aux entreprises de 11 à 49 personnes : elles seront tenues de mettre en place un mécanisme « partage de la valeur juridique » (intéressement, intéressement, etc.) s’ils réalisent, pendant trois années consécutives, un bénéfice significatif, au moins égal à 1 % de leur chiffre d’affaires. En ce qui concerne les entreprises d’au moins 50 salariés, des discussions devront être ouvertes afin de « mieux prendre en compte les résultats exceptionnels » fabriqué en France. Une mesure qui résonne avec le débat, lancé il y a plusieurs mois, sur les superprofits.
A ce stade, le texte a été entériné par la CFDT, la CFTC et les trois mouvements patronaux (Medef, Confédération des petites et moyennes entreprises, Union des entreprises locales). Force ouvrière donnera sa position mercredi 22 février, tandis que la CFE-CGC le fera cinq jours plus tard. Quant à la CGT, sa décision tombera le 28 février et sera très probablement négative.
Tout dénouement serait « un coup de poignard »
Parmi les organisations déjà signataires, plusieurs d’entre elles ont insisté pour que l’ANI soit transposée dans la loi telle quelle. « Tout dénouement de cet accord serait pour moi un coup de poignard dans le dos des partenaires sociaux ! »déclarait Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef, dimanche 19 février sur Europe 1. Le lendemain, Laurent Berger, le numéro un de la CFDT, martelait un discours identique : « L’accord doit être respecté par le Parlement. » Mmoi Borne leur a donc remis leur dossier lundi.
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