La plateforme de vidéos en ligne Zoom a annoncé, mardi 7 février, un plan social qui prévoit le licenciement de 15 % de ses effectifs, soit environ 1 300 personnes.
Emblème du télétravail durant les premiers mois de la pandémie de coronavirus, Zoom avait vu sa croissance exploser au printemps 2020, portée par les réunions virtuelles, professionnelles ou familiales. Son chiffre d’affaires avait ainsi quadruplé cette année-là, tandis que la start-up de San José (Californie) devenait une marque mondiale.
En deux ans, Zoom a triplé ses effectifs « pour répondre à la demande », a rappelé Eric Yuan, directeur général du groupe, dans un message posté sur son site. Mais ce faisant, dit-il, l’entreprise n’a pas assez « prendre le temps » pour analyser ses besoins et « assurer que sa croissance soit durable ».
Le directeur général a réduit son salaire de 98%
« Incertitude économique mondiale et ses effets sur nos clients » poussez Zoom sur « à recalibrer pour faire face à l’environnement économique » courant, a fait valoir le chef. Le retour, à temps plein ou partiel, des salariés au bureau ainsi que la fin des confinements avaient déjà considérablement ralenti la progression de Zoom.
« Je dois répondre de ces erreurs », a déclaré le directeur général et fondateur de l’entreprise, qui va par conséquent réduire son salaire de 98% et renoncer à sa prime. De plus, les cadres de Zoom verront leurs salaires réduits de 20% pour l’exercice comptable en cours et seront privés de primes.
La plateforme vidéo vise des revenus compris entre 4,37 et 4,38 milliards de dollars (environ 4,07 milliards d’euros) pour l’ensemble de son exercice 2023 échelonné, clos fin janvier, ce qui représenterait une croissance comprise entre 6,5% et 6,8%, contre 54 % l’année dernière.
Zoom rejoint la longue liste des fleurons du secteur technologique qui ont eu recours ces derniers mois à des licenciements pour tenir compte de la dégradation de l’économie, liée au cycle de resserrement monétaire des banques centrales.