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La Première ministre, Elisabeth Borne, a annoncé, mardi 3 janvier, revenir sur une partie du projet de décret portant réforme de l’assurance-chômage, qui imposait un nouveau durcissement des règles.
Comme annoncé fin novembre, le projet prévoit une réduction de 25% de la durée d’indemnisation pour tous les demandeurs d’emploi qui ouvrent des droits à partir du 1euh février. Mais, fait nouveau, il était prévu que la durée d’indemnisation serait réduite de 40% et non de 25%, lorsque le taux de chômage descendrait en dessous de 6% (il est actuellement à 7,3%). Il avait provoqué la colère des syndicats.
« J’entends que ce point n’a peut-être pas été suffisamment discuté, nous allons donc supprimer ce troisième niveau du décret qui entrera en vigueur le 1er février »a expliqué le chef du gouvernement sur franceinfo. « Nous remettrons ce sujet dans la consultation sur les futures règles de l’assurance-chômage. »
« Le décret n’est pas une surprise. Cela fait des mois que le ministre du Travail consulte les organisations patronales et les syndicats sur un principe que nous voulons introduire pour l’assurance chômage, c’est-à-dire que les règles évoluent en fonction de la situation du marché du travail »souligné M.moi Obtus. « Notre intention est transparente : si le chômage est inférieur à 6 %, alors nous pensons que c’est la bonne règle d’indemnisation. Mais, dans le décret qui entrera en vigueur le 1euh Février, comme nous ne sommes pas à 6% de chômage, nous retirons cette règle. »
Le ministère du Travail a précisé mardi matin, après cette annonce, que « le principe de « contracyclicité » [une modulation des indemnités chômage en fonction de la conjoncture économique] est désormais dans la loi publiée le 21 décembre et sera donc l’un des éléments centraux de la future négociation des partenaires sociaux sur les règles d’indemnisation à partir de janvier 2024 ».
La gauche salue un « premier revers »
Même s’il en est, pour Denis Gravouil (CGT), un seul « retrait tactique du gouvernement » et « le constat reste le même : une nouvelle baisse sans précédent des droits des chômeurs au 1euh février « les syndicats ont néanmoins vu » bonnes nouvelles « .
« Le Premier ministre a dit : ‘il n’y a pas eu assez de consultations’, il n’y en a pas eu du tout ! Ils font marche arrière, tant mieux »a réagi Yvan Ricordeau (CFDT). » C’est une bonne chose « a également accueilli Cyril Chabanier (CFTC), « heureux d’avoir pu faire entendre raison au gouvernement en retirant une mesure injuste et inefficace ciblant les plus précaires ».
L’opposition de gauche y voyait aussi une « premier échec ». « La preuve que le rapport de force paie ! Si nous nous mobilisons massivement, nous pouvons faire reculer le gouvernement sur la réforme des retraites ! »écrit sur Twitter le député et chef de La France insoumise, Manuel Bompard.
« Aujourd’hui, Elisabeth Borne est de retour à l’assurance-chômage. Demain, il reculera sur sa réforme des retraites. Tous mobilisés ! »a ajouté le secrétaire national du parti communiste, Fabien Roussel.
Pour le nouveau secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts, Marine Tondelier, « Ce qui est bien, c’est qu’on n’a pas encore commencé à démontrer que le gouvernement a déjà compris qu’il allait devoir relâcher les mesures antisociales… Allez, encore un petit effort : il faut renoncer à la report de l’âge légal de la retraite maintenant.
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« Pensée pour les macronistes zélés qui ont défilé sur les plateaux télé entre Noël et le jour de l’an pour justifier le décret crapuleux sur l’assurance-chômage auquel Mmoi Borne vient d’abandonner »ironise le porte-parole du parti communiste, Ian Brossat.
Le chef des députés du Rassemblement national, Marine Le Pena également réagi : « Prix de l’énergie, indemnisation du chômage… : ce gouvernement n’écoute personne, fait n’importe quoi et finit par rétropédaler pour pallier ses erreurs ! Et le pain perdu. »
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