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Derrière l’appel à l’unité de la nation, supposé antidote aux bouleversements de l’époque, un mot a ponctué les vœux d’Emmanuel Macron, samedi 31 décembre 2022. Dix-sept fois, le président de la République a utilisé le terme « travail » ou sa déclinaison « travail ». « Nous devons travailler plus dur » a ainsi insisté le chef de l’Etat en saluant la réforme de l’assurance-chômage ou en rappelant l’absolue nécessité, selon lui, d’une réforme des retraites. Un champ lexical décliné de multiples façons, avec un leitmotiv : la France va se transformer « par notre travail et notre engagement ». A huit reprises, M. Macron a utilisé cette expression pour lister ses ambitions : « reconstruire une France plus forte », « reconstruire les services publics », « Construire une société plus juste »réindustrialiser le pays, « augmenter les moyens des forces de sécurité intérieure »… Selon l’Elysée, la réussite de ce second quinquennat sera conditionnée par la question du travail.
Cette rhétorique n’a pas été choisie au hasard. Omniprésente pendant la campagne présidentielle, elle a retrouvé l’expression macroniste depuis l’automne 2022, après un été consacré au pouvoir d’achat. « Je crois en une France du travail et du mérite », a déclaré M. Macron, le 26 octobre, lors d’une émission diffusée sur France 2. Alors que de nombreux parlementaires de la majorité s’interrogeaient en septembre sur le sens à donner à son second mandat et s’inquiétaient du flou de la présidentielle, la valeur travail est apparue comme une axe éventuel.
Lors de plusieurs meetings de la majorité à l’Assemblée nationale, mais aussi autour du secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, les dirigeants macronistes se sont mis d’accord pour en faire l’arc d’un deuxième quinquennat qui cherche encore son rythme et son histoire. L’objectif est d’essayer de faire le lien entre les différentes réformes en cours ou à venir (assurance-chômage, retraites, réforme du lycée professionnel, etc.). Avec une ambition : le plein emploi, c’est-à-dire moins de 5 % de chômage.
« Pour que la France redevienne ou reste une puissance industrielle, c’est par le travail que nous en sortirons collectivementtraduit Charles Rodwell, député (Renaissance) des Yvelines. Cela crée un arc entre les réformes, mais aussi avec le premier quinquennat, où on a créé 1,3 million d’emplois, où on a baissé les charges salariales et patronales, où on a réformé l’apprentissage. Il y a une cohérence et c’est vraiment l’identité d’Emmanuel Macron depuis le début. Sans oublier qu’il existe une réelle différence idéologique entre les Nupes [Nouvelle Union populaire écologique et sociale] et nous à ce sujet. »
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