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Deux minutes de discours sur huit heures et demie de débat : le Rassemblement national (RN), toujours soucieux de son temps de parole dans la vie politique française, s’est montré économe en la matière, lors de l’étude en commission de la réforme de l’assurance-chômage, adoptée en première lecture, mardi 11 octobre, par l’Assemblée nationale. Les 27 et 28 septembre, alors que les députés de gauche et de droite peinaient à amender le texte gouvernemental face au rapporteur Marc Ferracci (Renaissance), les députés RN présents en commission des affaires sociales sont restés quasiment muets.
«Les victoires de la Commission sont un coup dans le noir. Se concentrer sur la séance publique a plus d’intérêt, justifie Laure Lavalette, députée du Var, référente du groupe sur ce texte. Nupes Amendements [Nouvelle Union populaire écologique et sociale] en commission étaient pléthoriques, cela embolise le travail parlementaire. »
Cette grande discrétion en commission a suscité l’étonnement des députés des Nupes, lorsque le RN s’est abstenu de défendre certains des amendements qu’il avait lui-même déposés. Ou l’ironie du rapporteur, la semaine suivante dans l’Hémicycle, lorsque, répondant à un amendement déposé par le RN, M. Ferracci tourna à sa gauche avant d’être rappelé par l’extrême droite : « Excusez-moi, j’avais perdu l’habitude de parler à cette partie de l’hémicycle. »
Un sujet piège pour la fête
Après avoir fait leurs premiers pas sur des textes consensuels en juillet, notamment celui sur le pouvoir d’achat, les députés du RN étaient attendus sur cette proposition de loi piège pour un parti traversé par différentes sensibilités sur la question de l’emploi et de la protection sociale.
Sur le fond, Marine Le Pen explique avoir défendu sa vision du chômage subi et non voulu, elle qui se qualifie de « droitier » la vision de la Première ministre, Elisabeth Borne, sur le sujet. Le président du RN considère que la fraude aux allocations chômage est minime et s’oppose aux discours sur une prétendue « assistanat »tenue par certains de ses députés qui l’entendent dans la circonscription.
Elle a cependant défendu la fin des allocations chômage pour les salariés refusant un CDI à l’issue de leur CDD, un problème dont souffrent, selon elle, les patrons de petites et moyennes entreprises. Sur ce sujet, Marine Le Pen s’est voulue encore plus stricte que Les Républicains (LR) et la majorité, dont elle a dénoncé « la pudeur d’une vierge ». Selon elle, l’alternance de CDD et de périodes de chômage volontaire concerne les cadres aisés ou les jeunes diplômés, plus électeurs d’Emmanuel Macron.
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