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C’est le premier texte que les députés examineront à leur retour à l’Assemblée nationale, début octobre. Le projet de loi « portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi » a été présentée, mercredi 7 septembre, en Conseil des ministres par le ministre du Travail, Olivier Dussopt. Elle doit déboucher sur une nouvelle transformation de l’assurance-chômage, après celle de 2019.
L’objectif numéro un du texte est de proroger jusqu’à fin 2023, par décret en Conseil d’État, les règles d’indemnisation issues de la précédente réforme, qui prennent fin le 1euh novembre. Sans cette disposition, il n’y aurait plus de base légale permettant le versement d’allocations à plus de 2 millions de personnes, comme le souligne l’étude d’impact.
Mais l’exécutif veut surtout, trois ans plus tard, modifier à nouveau ces règles. Emmanuel Macron a fait du plein emploi – autour de 5 % de chômage – l’objectif de son second quinquennat. Et les pénuries de main-d’œuvre auxquelles sont confrontées les entreprises ont convaincu le président de la République qu’il fallait faire plus pour inciter les chômeurs à occuper les emplois disponibles. Dans cette optique, les modalités d’indemnisation varieront en fonction de la situation économique. « Quand ça va très bien, il faut que les règles soient incitatives, et quand ça va pas bien, il faut qu’elles soient plus protectrices »a expliqué M. Dussopt, mercredi, sur franceinfo, pour décrire ce mécanisme de « contracyclicité ».
« En fin de compte, c’est le gouvernement qui décide »
Deux questions se posent. Quels critères seront modulés ? Et en vertu de quels indicateurs économiques ? M. Dussopt a annoncé que les syndicats et le patronat seraient saisis du chantier « dans le cadre de la concertation ». Un simple échange, en somme, entre l’exécutif et les partenaires sociaux. « Une discussion avec des propositions et des contre-propositions, mais, au final, c’est le gouvernement qui décide », précise le ministre. Celui-ci avait évoqué une autre méthode, le 30 août, devant plusieurs journalistes, en parlant d’un « négociation » entre les organisations d’employeurs et d’employés.
M. Dussopt a justifié ce changement de pied lors d’un déplacement à Evry (Essonne), mercredi : « Le Conseil d’Etat a rendu son avis et a considéré que la question de l’anticyclicité relève de la compensation, donc d’un aspect réglementaire qui conduit à la concertation, et non à la négociation », avança-t-il. Il n’y aura donc pas de lettre-cadre envoyée aux syndicats et aux employeurs, mais un document d’appui à la consultation des propositions gouvernementales. Les échanges s’ouvriront rapidement, « avant le début de l’examen du projet de loi au Parlement »selon M. Dussopt.
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