Ils continuent à se parler, malgré leurs différences. Lundi 5 septembre, huit syndicats de salariés et cinq mouvements représentatifs d’étudiants et de lycéens sont invités à se réunir au siège de la CFDT à Paris. L’agenda est copieux et en prise directe avec les grands enjeux de la rentrée : rémunérations, flambée des prix de l’énergie, indemnisation des chômeurs, conditions de travail dans les entreprises et les établissements d’enseignement… Les protagonistes ne préparent pas le « grand soir » , mais cherchent à développer un discours collectif envers les pouvoirs publics, les employeurs et les patrons.
« C’est la suite de la discussion que nous avons eue au début de l’été », explique Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT. Une allusion au temps d’échange entre les treize organisations concernées, qui a abouti, le 12 juillet, à un communiqué de presse commun sur la nécessité de« une meilleure répartition des richesses ». L’initiative avait retenu l’attention, car il est très rare que tous ces acteurs parlent d’une même voix. « Ce n’est jamais arrivédit même Frédéric Souillot, le numéro un de FO. Nous avons tout intérêt à faire vivre cette intersyndicale pour montrer aux travailleurs que leurs revendications sont défendues. » Dans une interview à Mondedu 31 août, Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, avait insisté sur l’importance de ces échanges, au-delà de la « différences sur la stratégie » qui peuvent exister entre les plantes.
Selon M. Martinez, la réunion de lundi vise à réaliser « une table ronde » sur le « priorités » du moment et sur « mobilisations » en cours, sachant que la CGT a appelé à une journée nationale d’action le 29 septembre. Les salaires continuent d’être « un sujet majeur, malgré la loi » sur la protection du pouvoir d’achat promulguée en août, dit-il.
« Une forme d’attrition »
La réforme de l’assurance chômage, qui vise à moduler les droits à une allocation en fonction de la situation du marché du travail, doit également être abordée. Tous les participants à la réunion de lundi s’y opposent, pour des questions de fond mais aussi de méthode : le gouvernement entend demander aux syndicats et au patronat de négocier sur ce projet, mais il a déjà arrêté les grands principes des futurs changements. « Il nous reste à examiner les modalités, quand on aimerait pouvoir examiner le changement de philosophie du système »déclare Cyril Chabanier, le président de la CFTC.
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