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Le canard enchaîné a-t-il payé la femme d’un de ses anciens créateurs sans qu’elle ne lui fournisse de véritable travail ? C’est ce que tentent de déterminer les enquêteurs de la section F2 du parquet de Paris (affaires économiques, financières et commerciales), qui se sont engagés cet été à interroger les salariés du 173, rue Saint-Honoré (Paris 1euh), siège de l’hebdomadaire satirique.
Une plainte contre X a été déposée le 10 mai pour abus de biens sociaux et recel d’abus de biens sociaux par Christophe Nobili, journaliste à Canard depuis quinze ans. Selon nos informations, la rédaction a des raisons de croire que la compagne d’un des dessinateurs historiques du journal, qui fut longtemps administrateur, aurait bénéficié d’un emploi fictif pendant une vingtaine d’années.
« La plainte n’est pas contre le journal, mais contre un système qui a été mis en place par deux ou trois personnes, et sur lequel d’autres ont peut-être fermé les yeux »explique l’avocat de Christophe Nobili, Pierre-Olivier Lambert, assisté de Me Maria Cornaz Bassoli. Interrogé, durant l’hiver 2021, par Christophe Nobili, le directeur général adjoint et directeur de la publication, Nicolas Brimo, n’aurait pas apporté de réponse satisfaisante aux yeux du journaliste, ce qui l’a conduit à engager une procédure en son nom propre, détails Me Pierre-Olivier Lambert.
Si les faits devaient être établis, ce serait environ 3 millions d’euros qui auraient été indûment versés à l’allocataire au moins jusqu’en 2020, date à laquelle elle aurait pris sa retraite, estime l’avocat. La société ne versant pas de dividendes à ses actionnaires, le préjudice, s’il existait, serait essentiellement moral.
Des tensions internes depuis plusieurs mois
Contacté par Le mondeNicolas Brimo répond : « Je n’ai été ni convoqué ni entendu au sujet d’une plainte dont je ne connais ni la date ni l’objet. » A toutes fins utiles, il rappelle également que« une enquête préliminaire peut se terminer du jour au lendemain », faute de raison de soupçonner des actes criminels. Car, même s’ils ne sont pas nommés, c’est bien Michel Gaillard, président de la SAS Les Editions Maréchal-Le Canard enchaîné, et Nicolas Brimo que la plainte vise en priorité. Le premier, 78 ans, est membre du conseil d’administration depuis 1976 ; il est nommé directeur en 1992, avant de devenir président en 2017. C’est à cette même date que le second, 71 ans, directeur général depuis 1991, devient directeur de la publication.
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