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MMalgré la prolongation de la durée de vie, de plus de trois mois par an jusqu’à récemment, la plupart des gens Français ne veulent pas travailler plus longtemps. Lorsque l’occasion se présente, ils prennent leur retraite dès que possible. Diverses enquêtes analysent les raisons de ces départs à la retraite.
L’enquête menée par la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) en 2008, confirmée par de nombreuses enquêtes menées depuis lors par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) du ministère des Affaires sociales, souligne que ceux qui veulent travailler plus longtemps sont ceux qui associent le travail et « réalisation de soi, épanouissement personnel, estime de soi et expression, utilité sociale, bien-être et lien social ». Il s’agit le plus souvent de cadres, de professions intellectuelles, de diplômés de l’enseignement supérieur.
D’autre part, ceux, beaucoup plus nombreux, qui souhaitent partir le plus rapidement possible combinent travail et « fatigue au travail (physique et morale), contraintes (horaires, rythme de vie), obligations, usure, stress, pression, dégradation de l’atmosphère au travail et statut personnel ». Les enquêtes menées depuis lors confirment que l’usure au travail est une forte motivation au départ.
De nombreux travaux de sociologues ont longtemps montré la détérioration des situations de travail et le rapport au travail en France. Les troubles musculo-squelettiques (TMS) représentent une très grande majorité des maladies professionnelles et ont augmenté au cours des dix dernières années (35 000 nouveaux cas par an). Tous ces indices mettent en évidence le rythme toujours croissant de l’organisation du travail, les contraintes organisationnelles accrues et le stress au travail.
« Course à la performance »
Telles sont les conséquences concrètes des stratégies adoptées par la plupart des entreprises Français. Pour rester compétitives dans une économie mondialisée, les entreprises ont choisi de ne garder que les salariés les plus productifs, et de leur demander de travailler toujours plus intensément. Si l’on regarde les taux d’emploi en France, notamment ceux des seniors, on constate qu’ils sont plus faibles que dans de nombreux pays européens : 53,3% des personnes âgées de 55 à 65 ans ont un emploi en 2018, alors que la moyenne européenne est de 58,7% (71,4% en Allemagne ou 77,9% en Suède), ce qui a fait dire au candidat Macron que nous travaillons moins en France qu’ailleurs.
Certes, moins de gens travaillent que dans d’autres pays, en particulier parmi les personnes âgées, mais ceux qui travaillent le font de manière de plus en plus soutenue. La France combine un faible taux d’emploi des seniors et des jeunes avec l’une des productivité horaires du travail les plus élevées d’Europe (117 pour la France pour une base de 100 correspondant à la moyenne européenne, données Eurostat pour 2019).
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