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Par petites touches, le dialogue social se met au vert : la loi climat et développement durable du 22 août 2021 a également ajouté les questions environnementales aux prérogatives des comités socio-économiques (CSE). « Ce cadre légal consacre la légitimité des représentants du personnel à porter cette question en débat », explique Adrian Gaillard, secrétaire CSE du groupe Hifield IT Services, qui compte 250 collaborateurs.
Un sujet d’autant plus pertinent que « La transition verte transformera des marchés tels que le marché automobile et cela affectera les emplois.. Le dialogue social doit nécessairement accompagner cette transition. », prévient Jean-Baptiste Aubenich, responsable Innovation, Diversité et Productivité d’EDF et administrateur de l’association sociale Réalités du dialogue, qui compte plus de 300 adhérents (entreprises, société civile, syndicats ouvriers et patronaux).
Alexis Bugada, professeur de droit à l’université d’Aix-Marseille, voit dans le droit « Un changement de paradigme. La négociation collective ne se limite plus aux questions syndicales classiques : salaires, conditions de travail, garanties sociales, etc. ». Rien de plus et rien de moins qu’un changement de culture est en jeu. Et pour Agnès Rivière, co-fondatrice de Represente.org, entreprise qui aide les SPP à verdir leurs activités sociales et culturelles notamment, les comités et leurs 11 milliards d’euros de dépenses annuelles sont les véritables leviers de la transition verte. « Ils jouent à la fois un rôle culturel et de contre-pouvoir, fait-elle remarquer. S’ils ne sont pas décideurs, ils peuvent quand même influencer. »
Pas de fonds supplémentaires
Comment? » ou quoi? » Par exemple, pousser une entreprise à faire un bilan carbone, encourager la direction à sensibiliser les employés aux technologies numériques responsables, ou encore changer de fournisseur pour qu’ils canalisent l’épargne des employés vers des fonds respectueux de l’environnement.
Parce que l’état d’esprit des salariés évolue. « Les jeunes sont particulièrement sensibles aux questions environnementales et sont en demande d’action », précise Magali Frey, membre du CSE Cap Gemini Invent, filiale de conseil du groupe Cap Gemini. Les entreprises l’ont bien compris et l’utilisent comme argument en faveur de la marque employeur.
Pour le groupe minier et métallurgique Eramet, qui produit notamment « métaux de transition énergétiques » – nickel, cobalt et lithium –, « La loi ne change pas grand-chose. note Virginie de Chassy, directrice du développement durable et de l’engagement des entreprises. Notre feuille de route RSE [responsabilité sociétale des entreprises] 2018-2023 intègre le développement durable. Ce thème est ancré dans notre plan d’affaires et dans notre raison d’être. »
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