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Connaissez-vous le métier « pirate de croissance » (littéralement « pirate de la croissance ») ? Ce poste, que l’on retrouve souvent dans le monde numérique, est souvent ridiculisé car personne ne sait ce qu’il comprend : Valentin Pouillard, PDG de la plateforme CVDesignR, « Le jeune homme qui fait ce métier dira qu’il est un peu le couteau suisse du box engineering. Mais dans les pays anglo-saxons hack de croissance est une fonction de développement commercial. Exporter des intitulés de poste anglais vers la France pourrait changer leur sens, d’autant plus que tout le monde ne saura pas à quoi ils font référence… »
La langue anglaise a une place importante dans la société et les affaires françaises, et la Semaine de la Francophonie, qui se déroule du 12 au 20 mars, aura sans doute l’occasion de nous le rappeler. Ses connaissances sont désormais un atout pour décrocher un emploi : selon une étude publiée en décembre 2021 sur le site d’emploi Monster, 13 % des emplois disponibles en France nécessitent une maîtrise sérieuse de l’anglais, et dans les informations ce chiffre monte à 31 %. secteur des nouvelles technologies.
La tendance est aussi à l’anglicisation des intitulés de poste, principalement pour les secteurs cadres, digital, marketing et management. Ainsi, l’intitulé du poste en anglais est devenu la norme, selon Julien Broue, co-fondateur du cabinet de recrutement Easy Partner, « d’un chef de produit devenu « propriétaire du produit » en mots simples « directeur », car une entreprise qui adhère à la terminologie française ne sera même pas visible sur le marché du travail. »
« Entre 2020 et 2022, la part des intitulés de poste en anglais dans nos offres a doublé, passant de 0,8% à 1,6%. »précise Flavien Chantrell, directeur éditorial de HelloWork, qui édite plusieurs plateformes d’emploi. «Nous assistons à beaucoup plus de transition, influencée par la montée des emplois technologiques.reconnaît Alexandre Judes, économiste au Indeed Recruitment Lab. L’objectif principal est de rendre l’emploi plus attractif, de montrer que nous appartenons à un écosystème dynamique.e. Mais force est d’admettre qu’un certain nombre d’indicateurs et de concepts sont difficilement traduisibles en français. » Les entreprises ouvertes aux marchés internationaux ont tendance à normaliser leurs opérations dans plusieurs pays avec les mêmes documents, les mêmes outils informatiques et les mêmes descriptions de poste.
Transfert obligatoire
Mais dans le monde des startups, l’usage de l’anglais fait souvent partie d’une culture où son usage est synonyme d’innovation. « Mots clés les plus utilisés « Chef »tout ce qui se termine par « directeur » (« gestionnaire de communauté » par exemple), tout ce qui concerne les affaires, avec des termes comme « croissance », « Compte », « propriétaire », « Ventes », « clé »… Il est étroitement lié au monde des startups et imprègne le côté commercial.déchiffré par Flavien Chantrell. « Certaines jeunes structures jurent dans les anglicismes, plongent dans cette tendance, mais n’en ont pas forcément besoin »se lamente Julien Brouet.
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