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Ils ont parcouru près de 700 kilomètres pour montrer aux futurs repreneurs « leur attachement à leur entreprise ». Une partie des 110 salariés de l’usine du groupe Meubles Demeyere de Nersac (Charente), accompagnés d’élus de la communauté d’agglomération GrandAngoulême, ceints de leur écharpe tricolore, sont venus, mercredi 2 février, rejoindre leurs collègues des sites nordistes rassemblés devant le tribunal de commerce de Lille.
« On est là pour dire qu’il y a moyen de conserver ce site avec une gamme différente [de celle] des sites du Nordexpliquent Gérard Roy, vice-président de GrandAngoulême et Jean-François Dauré, maire de La Couronne, voisine de Nersac. Le maître-mot, c’est la souveraineté industrielle, au lieu d’externaliser. » A leurs côtés, des élus des quatre autres usines nordistes, dont la principale est installée à Pérenchies (Nord). « On est tous solidaires, disent-ils en soutien aux 725 salariés du groupe. Mais l’on craint la scission entre les sites du Nord et d’Angoulême. »
Parmi les six offres de reprise déposées, mercredi après-midi, au tribunal de commerce de Lille, situé à Tourcoing, deux envisagent en effet de reprendre, chacune, un site de production. Le lyonnais Market Maker propose de reprendre uniquement Nersac et 60 de ses 110 salariés. Quant à Innov’Axe, entreprise nordiste, elle souhaite reprendre 250 des 615 salariés du Nord. L’offre d’Alpagroup, qui fournissait un tiers des panneaux utilisés pour la production des meubles Demeyere jusqu’à la fin de 2020, concerne, elle aussi, uniquement les sites de production du Nord, et 335 emplois.
« C’est surtout les emplois qui comptent »
Seuls deux candidats sont requis par toute l’activité du groupe familial centenaire Demeyere. D’abord, le groupe marocain Cema-Bois de l’Atlas, premier producteur de contreplaqué en Afrique, créé en 1949, qui propose de sauvegarder 440 emplois et d’en reclasser 50 dans la métropole lilloise. Et puis ABSO Equipements et constructions, une entreprise du Sud-Ouest spécialisée dans la seconde œuvre, qui s’est toutefois détériorée tardivement et va devoir faire preuve de dommages causés aux yeux des salariés.
Des salaires « remerciés et félicités » par leur directeur général, Jean-Marc Bailleux : « On continue à produire et à livrer des milliers de meubles chaque jourconfie-t-il. Les salariés ont un grand sens des responsabilités, malgré la situation. » Pour Jean-Marc Bailleux, « les éléments positifs, c’est qu’il y a plusieurs offres de qualité, mais ils vont devoir les améliorer, on n’est qu’au premier tour ». Seule l’offre de l’entreprise de menuiserie Lapeyre, uniquement intéressée par les outils industriels, a été rejetée par les salariés.
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