La troisième giga-usine française s’installera à Dunkerque, avec jusqu’à 1200 emplois à la clé dès la première phase. La start-up grenobloise Verkor, soutenue par Renault, Schneider Electric et Arkema, a annoncé le mardi 1euh février, avoir choisi la ville du Nord pour implanter sa première giga usine de cellules de batterie bas carbone.
Cette annonce très symbolique pour l’avenir de l’industrie automobile en France a été faite quasi simultanément mardi soir par la société, le président (Les Républicains) du conseil régional des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, et le président de la République, Emmanuel Macron. « C’est un projet pour lequel il y avait une concurrence européenne, et qui, pour sa première phase, porte sur 1200 emplois directs et 3000 emplois indirects »s’est félicité ce dernier dans une interview à La Voix du Nord.
Il s’agit de la troisième usine de batteries qui s’implante en France, avec celle du sino-japonais AESC-Envision dans le pôle Electricité de Renault, près de Douai (Nord), et celle de Stellantis et de TotalEnergies à Douvrin ( Nord), où la production doit commencer en 2023.
« Sur un stoppé l’hémorragie industrielle »
Alors que l’Europe vise 25% de la production mondiale de batteries à l’horizon 2030 (contre 3% en 2020), pour rattraper son retard sur la Chine et protéger son industrie automobile, des dizaines de projets d’usines de batteries ont été annoncées sur le continent. Le groupe de batteries électriques Northvolt a annoncé, fin décembre 2021, avoir lancé la production de la première « giga-usine » d’un groupe européen, en Suède.
L’implantation de Verkor à Dunkerque « Permet de faire des Hauts-de-France la « vallée de la batterie”un segment essentiel pour produire sur notre sol les voitures électriques de demain »a déclaré Emmanuel Macron. «On a stoppe l’hémorragie industrielle il y a trois ans par des réformes que personne n’osait mener depuis des décennies. On change l’image de la France »at-il affirmé.
La première livraison de batteries de l’usine de Dunkerque est prévue pour juillet 2025, avec une capacité qui doit évaluer de 16 gigawattheures (GWh) en 2025 à 50 GWh en 2030, soit de quoi équiper plusieurs centaines de milliers de véhicules chaéqueques anniques . Le projet prévoit des batteries « à faible teneur en carbone et à haute performance »donc pour des véhicules sportifs et haut de gamme, comme les futures Alpine électriques de Renault, fabriquées en Normandie.
Un potentiel de 2000 emplois directs
Selon la région des Hauts-de-France, l’installation représente « un investissement total de 2,5 milliards d’euros et un potentiel à terme de près de 2 000 emplois directs et 5 000 emplois indirects ». Plus précisément, 800 emplois directs sont attendus pour « la première phase du projet ». UNE horizon 2028-2030non « potentiel d’environ 2 000 emplois directs et 5 000 emplois indirects est annoncé ».
Xavier Bertrand a saluer « une très bonne nouvelle pour les Hauts-de-France, parce qu’elle va créer des emplois, bien sûr, mais aussi parce qu’elle constitue une reconnaissance de notre stratégie économique ». La construction de l’usine sur un site de 150 hectares doit débuter en 2023, après un processus de consultation publique. La recherche et le développement resteront basés à Grenoble, a précisé Verkor.