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Paul (nom d’emprunt), 26 ans, a travaillé comme avocat dans une agence gouvernementale pendant deux ans. Selon ses estimations, il travaille au moins 45 heures par semaine et a même travaillé près de 60 heures par semaine pendant plusieurs mois. Son contrat de travail prévoit 39 heures. Rafael, 22 ans, consulte depuis un an « Beaucoup de pression et des heures presque illimitées. Seul le résultat compte. » Avec des primes, comme avec une carotte, mais comme avec un bâton, avec la menace de licenciement en cas de non-accomplissement des tâches assignées.
Bien sûr, beaucoup de jeunes ne comptent pas les heures au début de leur carrière. Surtout dans des secteurs comme le conseil ou les startups.
Par exemple, Alexander Fitoussi, co-fondateur de Beanstock, startup immobilière d’une quarantaine de salariés âgés de 23 à 30 ans, admet que« Il n’est pas rare que des employés soient encore sur les lieux à 21 ou 22 heures. Les jeunes sont extrêmement travailleurs. »
Paul confirme le côté passionnant et stimulant du travail, mais voit plus loin : « J’acquiers de l’expérience et des compétences. Je sais que je serai récompensé sur le long terme. « D’autres, en revanche, semblent beaucoup plus pressés de récupérer leur investissement. « L’impatience des jeunes est terrifiante, considère Alexandre Fitoussi. Après seulement trois mois, ils demandent déjà une augmentation de salaire, une évolution de carrière… »
« Soumission volontaire »
Jean-Yves Boulen, sociologue, chercheur associé à l’Institut de recherche interdisciplinaire en sciences sociales, Université Paris-Dauphin : « Les jeunes font preuve d’une sorte de soumission volontaire. Ils se retrouvent pris dans leur besoin de reconnaissance. De plus, le présentéisme reste un phénomène très français. »… Alexander Fitoussi n’hésite pas à affirmer que « Dans les startups, les heures de travail sont un concept complètement dépassé. Aujourd’hui, les jeunes veulent avant tout qu’on leur fasse confiance. S’il y a une chose qu’ils détestent, c’est le contrôle, en particulier l’horaire. »…
C’est ce que confirme Raphaël qui, après un an dans le conseil, a rejoint il y a quelques mois une entreprise automobile en tant qu’Assistant Key Account Manager et a vécu un véritable choc culturel : « C’est le jour et la nuit ! Maintenant, je dois harceler matin, midi et soir ! regrette le jeune homme. Le service RH et mon manager s’efforcent de respecter l’horaire (39 heures par semaine) et n’hésitent pas à demander aux gens de quitter le bureau après une certaine heure. Ce fut une très mauvaise surprise ! Je n’ai posé aucune question à ce sujet lors de mon interview parce que c’était tabou pour moi. Faire référence aux horaires de travail revenait à montrer un manque de motivation. «
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