Depuis le début des chantiers liés aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024, il y a eu 87 accidents du travail, dont onze accidents graves mais aucun mortel. C’est le bilan réalisé mi-octobre et communiqué ce mardi 6 décembre, lors d’une réunion au ministère du Travail consacrée à « la prévention des accidents du travail graves et mortels ».
Gaëtan Rudant, directeur de la Drieet (direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et de la solidarité) d’Ile-de-France, qui chapeaute notamment l’inspection du travail, a déclaré que « 40 % de ces accidents impliquaient des personnes en intérim ». Ces chantiers » extraordinaire « selon M. Rudant (« une dizaine de chantiers, une quarantaine de maîtres d’ouvrage, 8 000 ouvriers à tout moment »), a commencé il y a presque deux ans mais s’est vraiment accéléré en 2022.
Cinq cents interventions cette année
Depuis début 2022, « l’inspection du travail a réalisé cinq cents interventions, soit un inspecteur du travail mobilisé chaque jour, ce qui donne la visibilité nécessaire à un contrôle efficace », a souligné M. Rudant. Cela a résulté « Vingt-neuf décisions d’arrêt de travail pour soustraire une centaine de travailleurs à un risque imminent et grave »a-t-il précisé.
« Même sur un chantier aussi important, la réalité des risques auxquels nous sommes confrontés est assez familière (chutes de hauteur, engins de levage et de manutention, risques électriques, etc.) », il a noté. S’il existe une forte collaboration en matière de prévention et de dialogue social avec les professionnels de la construction, « nous avons appelé trois fois les maîtres d’ouvrage pour faire passer des messages avec une certaine insistance »par exemple concernant la circulation des véhicules et des piétons, a-t-il souligné.