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La mise aux 35 heures des agents des collectivités locales se fait décidément dans la douleur. Plus d’un mois après l’entrée en vigueur, le 1euh janvier, de l’obligation de travailler au moins 1 607 heures par an dans toutes les villes, instituée par la loi de 2019 sur la fonction publique, de 5 000 à 7 000 communes ne s’y sont toujours pas conformées.
Sur les 35 000 que compte le pays, en effet, « plus de 80 % s’applique à cette loi », a déclaré le ministre de la transformation et de la fonction publiques, jeudi 3 février, sur CNews. « On se retrouve à environ 85% », précise l’entourage d’Amélie de Montchalin. Un constat fondé sur les observations des préfets, qui font peu à peu remonter l’état des lieux de leur département. L’estimation de quelque 5 000 villes « réfractaires » est donc à manier avec précaution.
D’autant que le chiffrage est fluctuant. Certaines, comme Paris, sont sorties discrètement du groupe des rebelles. La capitale, dirigée par la candidate socialiste à l’élection présidentielle, Anne Hidalgo, avait d’abord tenté de s’opposer à l’application de la loi de 2019. Mais, a rappelé le ministre, « le tribunal a decide pour eux. Aujourd’hui, ils s’appliquent en catimini ». L’entourage de Mmoi de Montchalin regrette une stratégie empreinte d’arrière-pensées, avec « Des Elus » [qui] ont voulu jouer l’opposition politique ».
« Régression sociale »
Dans beaucoup de communes, notamment en Ile-de-France, les maires assurent qu’ils se battent contre « une terrible loi de régression sociale ». Mais, le 31 janvier, le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a ordonné à cinq maires communistes du département, qui refusaient de faire travailler leurs agents municipaux au moins 35 heures par semaine, de faire adopter une délibération sur ce point sous quarante jours. D’autres, dans le Val-de-Marne, pourraient connaître le même sort. Jeudi, Amélie de Montchalin a annoncé que « le préfet va déférer une vingtaine de communes pour la même raison ».
Dans un communiqué, le maire communiste de Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne) a annoncé que, dès qu’il recevrait l’assignation au tribunal, il saisirait le Conseil constitutionnel par le biais d’une question prioritaire de constitutionnalité . Pour Denis Oztorun, en effet, la loi de 2019 « contrevient au principe constitutionnel de libre administration des communes ».
Outre ces villes déjà concernées par une procédure judiciaire, la ministre a également évoqué le cas de « deux cents communes qui sont sous surveillance, elles le savent, et qui ont quelques semaines pour rentrer dans les clous ». Sinon, un M précismoi de Montchalin, « ce sera également le tribunal ». Ces municipalités ont fait l’objet d’un « recours gracieux »: le préfet leur a écrit en leur fixant un délai pour appliquer la règle. « Plus personne ne pourra plaider la méconnaissance de la loi », précise l’entourage de Mmoi de Montchalin.
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