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Réforme constitutionnelle, loi organique et loi ordinaire, le gouvernement aura besoin de ces trois vecteurs pour mettre en œuvre les conclusions des États généraux de la justice, dont Emmanuel Macron a promis qu’elles constitueraient la feuille de route du garde des sceaux. Sans oublier la prochaine loi de finances qui devra honorer les engagements en matière de création de postes de magistrats, de greffiers et de personnels de justice.
S’il y a des incertitudes sur le moment et l’ampleur de la refonte de la justice en raison des équilibres politiques à trouver au Parlement, il est un domaine, pas le grand public, où les choses pourraient avancer facilement : les cours de commerce et les prud’hommes. Les propositions faites par le groupe de travail qui lui est consacré ont de bonnes chances d’être retenues dans les prochains arbitrages, après la remise officielle du rapport de la commission des États généraux à Emmanuel Macron, prévue le 8 juillet.
« Les grandes orientations et les principales recommandations formulées par le groupe de travail sur la justice économique et sociale ont été approuvées sans réserve par les membres du comité »peut-on lire dans ce rapport que Le monde a pu consulter. La commission indépendante présidée par Jean-Marc Sauvé, vice-président honoraire du Conseil d’État, chargée de présenter les conclusions des États généraux, n’a pas été aussi unanime sur les propositions des six autres groupes de travail (justice civile, justice pénale, missions et statuts, prison et réinsertion, etc.). Par ailleurs, Jean-Denis Combrexelle, qui avait été chargé, en octobre 2021, de présider ce groupe de travail, est, depuis le 24 mai, directeur de cabinet d’Eric Dupond-Moretti. Une position stratégique pour négocier les projets de réforme et soumettre les arbitrages au ministre.
Mieux encadrer la procédure des prud’hommes
Les 130 pages du rapport du groupe de travail sur la justice économique et sociale, dont Le monde obtenu copie, entrer dans le détail de l’organisation de ces juridictions qu’il souhaite réhabiliter. Cette justice, qui fonctionne essentiellement avec des magistrats issus de la société civile, est considérée « comme appareil » par le monde de la justice, déplore M. Combrexelle, alors que les tribunaux de commerce et les prud’hommes « la justice de tous les jours et de proximité » pour de nombreux justiciables.
Le sujet le plus délicat – inculquer des magistrats professionnels – est vite évacué, au nom « du principe de réalité ». « Substituer des magistrats de carrière à tous les magistrats voire généraliser l’échevin [un magistrat judiciaire entouré de deux juges citoyens] nécessiterait des ressources importantes »nous lisons dans ce rapport.
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