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Les mobilisations pour les augmentations de salaire rythment la vie de nombreux services publics et entreprises depuis l’automne 2021. Ce lundi 5 septembre, les agents territoriaux spécialisés dans les écoles maternelles (Atsem) sont appelés à la grève par la CGT Educ’action. Et depuis fin août, les avis se succèdent dans les transports en commun à Dijon, Pau, Le Mans, Lille ou Dunkerque (Nord). Mais, à ce stade, on est encore loin des niveaux d’effervescence observés jusqu’à l’été dans tous les secteurs – des aéroports parisiens à la SNCF, des grandes entreprises comme TotalEnergies, Thales ou Capgemini aux PME de l’agro-alimentaire, de l’aéronautique ou du cuir. des biens.
« C’est encore un peu tôt pour savoir si ça peut recommencer », souffle plusieurs responsables syndicaux qui prennent le pouls de leurs troupes et cherchent à savoir si ces mobilisations locales et sectorielles pourraient déboucher sur un mouvement d’envergure, et grossir les rangs de la journée interprofessionnelle de grève et de manifestation du 29 septembre – lancée à l’appel de la CGT, Solidaires et la FSU –, ou la « grande marche contre la chère vie » annoncé par le chef de file de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, pour octobre.
Les raisons de l’insatisfaction ne sont pas contestées. Conscient que les mesures prises par le gouvernement ne pouvaient à elles seules compenser la hausse du coût de la vie – l’inflation a atteint 5,8% en août sur un an – le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a lui-même légitimé les attentes des salariés, en appelant à plusieurs reprises depuis un an, et de nouveau le 30 août devant le Medef, « toutes les entreprises qui le peuvent » pour augmenter les salaires.
Les tensions sur le marché du travail rendent le rapport de force encore plus favorable aux salariés, alors que la moitié des entreprises peinent à recruter.
Des grilles salariales « rattrapées » par le Smic
Certaines branches professionnelles ont fait un effort particulier. Dans l’agro-alimentaire, par exemple, les partenaires sociaux de la filière charcuterie industrielle, réunis jeudi 1euh septembre, a enregistré une hausse de 4,7 % des minima des agences. « Depuis dix ans que je négocie, c’est la première fois que nous signons de telles augmentations, reconnaît Richard Roze, secrétaire fédéral FGTA-FO. Mais on ne pouvait pas faire moins, alors que ces entreprises sont confrontées à un manque d’attractivité des métiers, notamment parce que les grilles [des salaires] ont été écrasés au fil des ans. »
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