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Que restera-t-il de Image, le quotidien phare du groupe de médias conservateur Axel Springer ? Le tabloïd le plus lu d’Allemagne (1,09 million d’exemplaires vendus début 2023), longtemps organe de presse au pouvoir politique énorme, s’est lancé dans une cure d’amaigrissement sévère. Environ un tiers des 600 emplois devraient disparaître, a annoncé le groupe, certaines fonctions devant être remplacées par des applications… d’intelligence artificielle (IA), dans lesquelles le groupe veut investir.
« Les fonctions d’éditeur, de maquettiste, de relecteur, de monteur et de retouche photo n’existeront plus dans le futur telles que nous les connaissons aujourd’hui »expliquait la rédaction du groupe dans un mail envoyé aux salariés le 19 juin.
Sans préciser quand ces applications d’IA pourront effectivement remplacer ces fonctions, ni quand les robots pourront faire le travail efficacement, le journal a déjà annoncé la fermeture des rédactions régionales, passant de dix-huit à douze bureaux, petits sites, ou réduire le nombre d’éditeurs.
100 millions d’euros d’économies d’ici 2025
Le plan d’Axel Springer s’inscrit dans un vaste programme de réduction des coûts et de numérisation au sein des deux titres phares du groupe en Allemagne : le tabloïd Image et le quotidien plus sérieux Die Welt devra économiser 100 millions d’euros d’ici 2025, a annoncé en février le directeur d’Axel Springer, Mathias Döpfner.
Cette annonce sonne comme une remise en cause de la stratégie de développement des deux titres menée ces dernières années. M. Döpfner avait misé sur une croissance de Image Et Die Welt, numérique imaginé, conservateur et surtout rentable. Au prix d’investissements importants, les deux quotidiens historiques du groupe avaient développé une offre multicanal. Le résultat n’a apparemment pas été à la hauteur des attentes. Imagequi se vendait à 2,4 millions d’exemplaires par jour fin 2014, n’a pas réussi à endiguer la baisse, malgré la forte hausse des abonnements payants en ligne sur la même période (650 000 fin 2022).
La nouvelle directrice du tabloïd, Marion Horn, tente donc de rétablir la rentabilité en réduisant les coûts et en misant sur l’automatisation. Le groupe précise que l’intelligence artificielle ne servira qu’à » soutenir « le travail des journalistes. « Nous voyons un grand potentiel dans l’IA générative pour offrir à nos lecteurs et utilisateurs des produits encore plus attractifs et adaptés à leurs besoins »Samir Fadlallah, responsable du développement de l’intelligence artificielle chez Axel Springer, a déclaré à Reuters le 22 juin.
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