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<p class="article__paragraph article__paragraph--lf">Ils sont plus nombreux que d&rsquo;habitude. Depuis le 30 mars, et l&rsquo;annonce par Nestlé de la fermeture de l&rsquo;usine Buitoni à Caudry (Nord), les salariés s&rsquo;y retrouvent tous les jours. Sur les portails, des croix de bois représentent un cimetière. Chacun porte un prénom, un numéro, ainsi que la date d&rsquo;entrée dans la Soc produits alimentaires Caudry et celle du jour où ils ont su qu&rsquo;il n&rsquo;y avait plus d&rsquo;espoir. Ils viennent de<em>« d&rsquo;apprendre que Nestlé a trouvé un accord pour indemniser les familles d&rsquo;enfants contaminés »</em>. <em>« Nous sommes crucifiés, accusés de faits non prouvés »</em>,<em> </em>enrage Fabrice Bourlet, qui a passé trente-trois ans à l&rsquo;usine Buitoni de Caudry.</p>
<p class="article__paragraph article__paragraph--lf">Le 18 mars 2022, les pizzas surgelées de la gamme Fraîch&rsquo;Up de Buitoni, fabriquées sur place, sont retirées du marché. Deux enfants sont morts d&rsquo;une contamination par la bactérie <em>Escherichia coli</em> ; cinquante-six autres souffrent du syndrome hémolytique et urémique, qui attaque les reins. Le préfet décide de fermer l&rsquo;usine incriminée.</p>
<p class="article__paragraph article__paragraph--lf"><em>« On a dit que c&rsquo;était une porcherie, mais plus de 2 000 analyses ont été faites sur les lignes, et ils n&rsquo;ont rien trouvé »</em>raconte Nathalie Cotteau, 54 ans, entrée dans l&rsquo;entreprise il y a vingt ans. <em>« On n&rsquo;y peut rien, on a toujours suivi les protocoles »</em>, insiste Ingrid Foulain. Avec Alexia Devigne, ils travaillaient tous les trois dans l&#8217;emballage et ne se sont toujours pas remis d&rsquo;avoir été passés pour des empoisonneurs, insultés sur les réseaux sociaux. Et maintenant la fermeture, <em>« alors que nous nous sommes mis d&rsquo;accord pour faire des samedis </em>[et que l’on]<em> croyait à la guérison »</em>jette M<sup>moi</sup> Foulain.</p>
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<div class="catcher__content"><span class="catcher__title catcher__title--hide">Lire aussi :</span><span class="catcher__desc"> <span class="icon__premium"><span class="sr-only">Article réservé à nos abonnés</span></span> L&rsquo;usine Buitoni de Caudry, mise en cause dans l&rsquo;affaire des pizzas contaminées, fermée par Nestlé </span> </div>
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<p class="article__paragraph article__paragraph--lf">Annonce d&rsquo;arrêt <em> » jusqu&rsquo;à nouvel ordre « </em> des deux chaînes sur les trois ont redémarré en décembre 2022, alors que l&rsquo;enquête n&rsquo;était toujours pas terminée, n&rsquo;avait pas rassuré Frédéric Bricout, le maire de Caudry. Il se doutait que, le 30 mars, Nestlé lâcherait le couperet. <em>« Ils ont tout fait pour que ça se ferme »</em>,<em> </em>insiste l&rsquo;édile dans sa mairie. Une plaque vante <em>« La générosité et la convivialité italienne que vous invitez à votre table » </em>et ces pizzas Buitoni <em>« vendu toutes les deux secondes en France »</em>. Il avait prévu de venir la chercher. Aujourd&rsquo;hui, la question est<em> « trouver un acquéreur sur le site »</em>. Il ne se risque pas à donner un nom, tout comme Raymond Yeddou, le sous-préfet de Cambrai, qui confirme que<em> « des manifestations d&rsquo;intérêt sont exprimées »</em>,<em> </em>mais ça<em>« Il est trop tôt pour en dire plus »</em>.</p>
<figure class="article__media article__media--default "> <img width="664" height="443" alt="Devant l'usine de pizza Buitoni, lors d'une mobilisation des salariés. Au centre, Stéphane Derammelaere, délégué syndical FO du site. A Caudry (Nord), le 27 avril 2023. " /> <img src="https://thebuzzly.com/wp-content/uploads/2023/05/A-Caudry-dans-le-Nord-le-double-coup-de-la.JPG" alt="Devant l'usine de pizza Buitoni, lors d'une mobilisation des salariés. Au centre, Stéphane Derammelaere, délégué syndical FO du site. A Caudry (Nord), le 27 avril 2023. " /><figcaption class="article__legend" aria-hidden="true">Devant l&rsquo;usine de pizza Buitoni, lors d&rsquo;une mobilisation des salariés. Au centre, Stéphane Derammelaere, délégué syndical FO du site. A Caudry (Nord), le 27 avril 2023. <span class="article__credit" aria-hidden="true">AIMÉE THIRION POUR « LE MONDE »</span> </figcaption></figure>
<p class="article__paragraph article__paragraph--lf">Buitoni n&rsquo;est pas la seule entreprise à susciter l&rsquo;inquiétude des élus locaux. Il y a notamment Escaudoeuvres et l&rsquo;immense site hérissé de silos du producteur de sucre Tereos, à une quinzaine de kilomètres de l&rsquo;usine Buitoni. Les employés qui y campent grillent de la viande et ont sorti le Picon et le Coca pour l&rsquo;apéritif. Le 19 mars, une course à pied, le<em> </em>« sugar corrida », devait célébrer les 150 ans de la raffinerie de sucre. <em>« Le 8 mars, on a appris que Tereos la fermait »</em>, fulmine encore Ludovic Pierrin, délégué CGT. Un coup dur pour ses 123 salariés.</p>
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A Caudry, dans le Nord, le double coup de la fermeture de Buitoni puis Tereos
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