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<figure class="article__media"> <img src="https://thebuzzly.com/wp-content/uploads/2022/11/Vous-etes-dans-les-tranchees-avec-vos-amis.jpg" alt="« Vous êtes dans les tranchées avec vos amis »" width="664" height="443" /> <img src="https://thebuzzly.com/wp-content/uploads/2022/11/Vous-etes-dans-les-tranchees-avec-vos-amis.jpg" alt="« Vous êtes dans les tranchées avec vos amis »" /><figcaption class="article__legend" aria-hidden="true"> <span class="article__credit" aria-hidden="true">XAXIER LISSILOUR</span> </figcaption></figure>
<p class="article__paragraph ">Leur environnement ne souffre d&rsquo;aucun pas de côté. Avant d&rsquo;accepter de nous dévoiler les coulisses, les jeunes pistolets financiers que nous avons approchés ont tous demandé que leur identité soit tuée.<em> « Dire publiquement que notre entreprise ne respecte pas les 35 heures, ça peut aller très mal dans nos sens »</em>, souligne l&rsquo;un d&rsquo;eux, un banquier de 27 ans à Paris, plus habitué à un rythme hebdomadaire équivalent à trois fois ce quota légal. Cependant, il ne s&rsquo;en plaint pas. Comme la plupart de ses jeunes acolytes travaillant dans une banque ou dans un cabinet d&rsquo;avocats d&rsquo;affaires, il est tout à fait prêt à <em> » Jouer le jeu « </em> de ces secteurs où les longues heures de travail et la forte pression restent la norme. Quitte à abandonner sa vie privée et à voir son état physique et mental souffrir.</p>
<p class="article__paragraph ">Pourquoi consentir à ce rythme infernal ? <em>« La situation de ces jeunes est d&rsquo;autant plus surprenante qu&rsquo;ils ont tout le loisir d&rsquo;exercer des activités qui ne compromettent pas leur santé, puisque leurs diplômes leur permettraient de changer de métier sans menacer leur position sociale »</em>s&rsquo;étonne François Schoenberger, doctorant en sociologie à l&rsquo;EHESS et à l&rsquo;Université de Lausanne, qui étudie les ressorts de l&rsquo;engagement dans le métier de banquier d&rsquo;affaires.</p>
<p class="article__paragraph ">Alors que le discours d&rsquo;une génération souhaitant plus d&rsquo;équilibre a émergé ces dernières années, ces jeunes issus de formations prestigieuses restent, eux, toujours attachés à la culture du surmenage &#8211; ou <em>« surmenage »</em>selon l&rsquo;argot qui commence à traverser l&rsquo;Atlantique – dans lequel ils voient un investissement pour l&rsquo;avenir.</p>
<blockquote class="article__catchphrase">
<p class="article__quote">« Vous apprenez sur les stéroïdes, c&rsquo;est exaltant. Un avocat d&rsquo;affaires de 27 ans</p>
</blockquote>
<p class="article__paragraph ">Quentin (les prénoms des témoins ont été changés), 27 ans, dit qu&rsquo;il <em> » habitué « </em> dormir peu. Avocat dans un grand cabinet parisien, il travaille six jours sur sept et termine régulièrement après minuit. <em>« L&rsquo;excitation créée par les dossiers permet de tenir malgré le manque de sommeil</em>assure ce diplômé de la faculté de droit de Sciences Po Paris. <em>Et puis on a un rythme tellement intense qu&rsquo;on ne risque pas de s&rsquo;endormir dans la journée. » </em>Pour lui, accepter de telles amplitudes temporelles va de soi : <em>« Pour obtenir la meilleure formation de la profession, il faut être sur les bons dossiers et avec les bons avocats. Peu d&rsquo;entreprises combinent les deux, elles sont donc très exigeantes. Vous apprenez sur les stéroïdes, c&rsquo;est grisant. »</em></p>
<p class="article__paragraph ">De plus, cette intensité de travail constitue en elle-même un <em>« élément attractif »</em> pour ceux qui se projettent dans ces carrières, remarque François Schoenberger. <em>« Il y a une vraie émulation, de l&rsquo;adrénaline : tu es comme dans les tranchées avec tes potes »</em>explique Naël, sorti de l&rsquo;ESCP, qui a passé plusieurs années dans un « atelier » de fusions-acquisitions au rythme hebdomadaire de plus de 100 heures de travail. <em>« Ils disent qu&rsquo;ils se sont &lsquo;pris dans le jeu&rsquo; : battre des records, être en compétition, gérer des abstractions sous contraintes de temps, &lsquo;comme en prépa&rsquo;</em>constate la sociologue du travail Marie-Anne Dujarier.<em> C&rsquo;est ce jeu qui suscite tant de zèle chez ces jeunes, qui arrivent souvent sans vocation préalable. »</em></p>
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« Vous êtes dans les tranchées avec vos amis »
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