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Les syndicats et les employeurs devraient avoir plus d’influence sur la gouvernance d’un système d’assurance aussi méconnu qu’essentiel : celui qui indemnise les victimes d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle. Dans la nuit du lundi 15 mai au mardi 16 mai, au terme d’une ultime séance de négociation qui a duré près de dix heures, ils sont parvenus à un projet d’accord national interprofessionnel qui renforce leurs prérogatives sur cette branche du régime. général de la sécurité sociale.
Le texte a déjà l’imprimatur des trois mouvements patronaux : Medef, Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), Union des entreprises locales. Les cinq organisations de salariés, pour leur part, doivent consulter leurs autorités avant de prendre position, mais la CFDT signera, selon toute vraisemblance. La CFE-CGC semble également aller dans ce sens, tout en réservant sa réponse. Les intervenants ont jusqu’au 31 mai pour faire connaître leur décision.
La gestion des risques professionnels repose sur un système qui constitue l’un des cinq piliers de la « Sécu » – avec l’Assurance maladie, la branche autonomie, le réseau des caisses d’allocations familiales et l’assurance vieillesse. . A l’heure actuelle, la branche des accidents du travail et des maladies professionnelles (AT-MP) est en excellente santé financière : en 2022, elle a dégagé un excédent de 1,6 milliard d’euros, selon la Cour des comptes – sachant qu’en 2023 le résultat pourrait être meilleur, à 2,2 milliards, selon les dernières prévisions.
La prévention, un « parent pauvre »
Le système obéit à des règles un peu singulières : intégré à l’assurance-maladie, il associe une instance, appelée commission AT-MP, dans laquelle siègent représentants syndicaux et patronaux. Il vote le budget, formule des avis sur les taux de cotisation, etc. Quant aux recettes, elles proviennent essentiellement des cotisations versées par les entreprises.
Pendant des années, les partenaires sociaux ont regretté d’être cantonnés dans une position subalterne au sein du système. Ils déplorent également que la prévention « reste le parent pauvre », les moyens alloués à cela avoisinant les 300 millions d’euros par an, ce qui est jugé notoirement insuffisant. Enfin, les mesures de réparation en faveur des victimes pourraient, selon eux, être améliorées.
C’est pour y remédier « des difficultés » qu’une négociation a été ouverte, en juillet 2022. Initialement, les protagonistes visaient à conclure à la fin de l’année dernière, mais le retard a été pris, notamment à cause de la réforme des retraites. Le plan du gouvernement a perturbé les discussions, puisqu’il prévoit une ponction sur les excédents de la branche pour financer des actions visant à prévenir « l’usure professionnelle ». Elle s’accompagne, en outre, d’une baisse du taux de cotisation pour compenser l’augmentation des cotisations versées par les entreprises à l’assurance vieillesse. Qui plus est, les syndicats ont souvent été accaparés par les mobilisations contre le report à 64 ans de l’âge légal de la retraite.
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