[ad_1]
jea productivité du travail, c’est-à-dire le rapport entre la quantité produite et la quantité de travail utilisée, a fortement baissé en France depuis le premier semestre 2019 : la baisse de la productivité a atteint près de 3 %, dont un tiers est dû à la réduction de temps de travail par salarié (productivité « per capita »), et les deux tiers à celle de la productivité par heure travaillée (productivité horaire). En comparaison, la productivité par tête a encore plus baissé en Espagne (4 %), alors qu’elle est restée plus ou moins stable en Allemagne et a augmenté de 1,5 % en Italie.
Cette baisse a, en France, des causes à la fois permanentes et transitoires. L’une de ces dernières est que les entreprises sont confrontées à de très fortes difficultés d’embauche depuis 2021. Même lorsque la croissance a ralenti à partir du troisième trimestre 2022, elles ont continué à créer des emplois pour rattraper leur précédent programme d’embauche. . Une seconde de ces causes transitoires est que l’industrie, et particulièrement l’industrie automobile, a connu une baisse importante de la production ; mais les entreprises de ces secteurs ayant anticipé une reprise rapide de leur activité, elles n’ont pas adapté leur niveau d’emploi en conséquence. L’inadéquation entre l’activité et les effectifs réduit les gains de productivité.
Mais à ces causes transitoires s’ajoutent des causes permanentes de baisse de la productivité : les entreprises françaises ont, depuis dix ans, un taux d’investissement net (hors amortissement du capital) inférieur de près de 40 % aux entreprises américaines ; depuis 2010, leur capital social a ainsi augmenté en volume de 1,5 % par an contre 3 % aux États-Unis. On peut aussi incriminer la part croissante du secteur des services dans l’économie au détriment de l’industrie (où la productivité moyenne est plus élevée que dans les services) ; ou encore la « grande démission » résultant d’un désengagement croissant du monde du travail. Dès lors, trois scénarios sont possibles.
Viabilité de la dette
Un premier scénario, qui verrait la poursuite de la tendance actuelle, aurait des conséquences catastrophiques. La productivité serait plus de 10 % inférieure en 2030 que si elle était restée à son niveau d’avant 2019 ; avec les effets d’un produit intérieur brut (PIB) inférieur de 10 points et des recettes fiscales inférieures de 5 points de PIB.
Dans ce scénario, la croissance potentielle reste très faible, puisque les gains de productivité à partir de 2023 sont supposés nuls et que la population active est stable : la croissance ne pourrait donc venir que de la hausse du taux d’emploi. Il est également probable que la France, comme les autres pays de la zone euro, revienne à des taux d’intérêt réels à long terme positifs, la Banque centrale européenne étant poussée à une politique monétaire plus restrictive par la hausse de l’inflation due au coût de la transition énergétique et tensions sur le marché du travail.
Il vous reste 45,79% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.
[ad_2]
Source link