[ad_1]
Les membres l’attendent depuis deux ans. Le gouvernement a finalement remis au Parlement son rapport sur le non-recours à l’assurance-chômage. Un texte qui devait initialement être livré dans les deux ans suivant la promulgation, en 2018, de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel. Les parlementaires de gauche avaient d’ailleurs soupçonné l’exécutif d’avoir censuré ce rapport en début d’année pour éviter sa publication avant la présidentielle.
C’est donc au moment où s’ouvre l’examen en séance publique à l’Assemblée nationale du projet de loi portant réforme de l’assurance-chômage que le gouvernement a décidé de présenter les conclusions de l’étude portant sur les ruptures de contrat intervenues entre le 1euh novembre 2018 et 31 octobre 2019. Il ne tient donc pas compte de la précédente réforme de 2019 et s’appuie sur les critères d’éligibilité de l’accord Unédic 2017.
Le résultat est édifiant : entre 390 000 et 690 000 personnes éligibles à l’assurance-chômage ne l’utilisent pas. « Selon les hypothèses centrales retenues dans le rapport, environ 30 % des personnes âgées de 25 à 60 ans qui vivent la fin de leur contrat dans le secteur privé sans être inscrites au préalable à Pôle Emploi et qui répondent aux critères d’éligibilité ne recourent pas à l’assurance chômage. », indique le rapport réalisé par la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), rattachée au ministère du travail. Un taux proche de celui observé pour les autres prestations sociales : 34 % pour le revenu de solidarité active et 32 % pour les retraites.
« Pas suffisamment informé »
« Selon le périmètre et les hypothèses retenues, l’estimation du taux de non-recours des personnes non inscrites à Pôle Emploi dans l’année suivant leur fin de contrat varie entre 25% et 42% », précisent les auteurs, qui établissent également le profil de ces non-demandeurs. Ainsi, ce sont majoritairement des salariés en CDD (41% des CDD et 36% des intérimaires contre 16% des CDI) et des personnes qui travaillent moins d’heures que les appelants, avec des droits potentiellement moindres – « 55% des éligibles qui ont travaillé entre quatre et six mois n’ont pas recours à l’assurance chômage, contre 19% pour ceux qui ont travaillé plus de deux ans ».
« Sans surprise, les personnes en contrats courts sont les plus touchées, alors que ce sont ces mêmes personnes qui ont été visées par la réforme de 2019 en durcissant les règles les concernant »note le député communiste des Bouches-du-Rhône Pierre Dharréville, qui avait profité de l’examen par la commission des affaires sociales du projet de loi sur l’assurance-chômage, mercredi 28 septembre, pour déposer un amendement, adopté, invitant le gouvernement à publier des ce rapport dans un délai d’un mois.
Il vous reste 33,84% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.
[ad_2]
Source link