Un rapport parlementaire propose 76 décisions contre la désindustrialisation en France.


Après avoir entendu plus de 135 interlocuteurs, ministres, anciens ministres, experts, industriels et représentants syndicaux, la Commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur la désindustrialisation a présenté son rapport mercredi 19 janvier. Une sorte de feuille de route pour la réindustrialisation de la France, dont l’orateur, le député socialiste Gérard Lezel, voudrait que les candidats à la présidentielle prennent le relais.

Créée en juillet 2021, après que la pandémie et sa pénurie de masques ou de composants électroniques ont révélé une perte préjudiciable de capacité de production ou de savoir-faire en France, la commission était chargée de « identifier les facteurs qui ont conduit à la baisse de la part de l’industrie dans le produit intérieur brut [PIB] et déterminer les moyens à réaliser pour la relocalisation de l’industrie, et en particulier la production de stupéfiants. ».

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Tant le nombre d’emplois industriels que la part de la valeur ajoutée industrielle dans le PIB ont été divisés par deux en cinquante ans, faisant de la France l’économie la plus désindustrialisée du G7, avec celle du Royaume-Uni.

Mondialisation, financiarisation, manque de compétitivité

Les raisons ont déjà été révélées ces dernières années dans nombre d’ouvrages cités par la commission, des rapports de France Stratégie aux rapports du Conseil d’analyse économique ou de la Cour des comptes : « changements structurels » et « un choix rétrospectivement controversé », en tant que concept d’entreprise sans usine ou Fée, popularisé en 2001 par Serge Churuk, PDG d’Alcatel, « une utopie coûteuse en termes de perte d’emplois et de souveraineté. » Cela a conduit à un déplacement massif de la production vers des pays censés être les « ateliers du monde », qui sont depuis passés à un marché supérieur et concurrencent la France, y compris en recherche et développement (R&D).

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La mondialisation, la non-compétitivité de l’industrie française (coûts salariaux et fiscalité), ainsi que sa financiarisation, le choix de la rentabilité à court terme plutôt que l’investissement en R&D ou le positionnement dans le milieu de gamme sont autant de facteurs qui ont conduit à la désindustrialisation. . A l’image de « l’écosystème » industriel français composé de TPE, PME et grands groupes. Il lui manque ces entreprises de taille moyenne (ETI), qui font la force de la structure industrielle allemande, le capitalisme familial étant plus soucieux de maintenir les emplois sur son territoire que les entreprises multinationales.

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