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Tribune. Le marché du travail français réagit à sa propre organisation : dans la pratique comme dans l’imaginaire collectif, le contrat à durée indéterminée (CDI) est la norme. Le « freelance » (travail indépendant) n’y est pas prévu, comme ailleurs. Or, on assiste à la fois à une pénurie de spécialistes spécialisés sur le marché, et à un mouvement de fond qui attire ces mêmes talents vers un statut d’indépendant.
Le freelance a augmenté de 92% depuis 2009, selon Eurostat, et 2020 a battu tous les records avec près d’un million d’entreprises créées malgré une crise sanitaire sans précédent. Si la croissance de l’emploi indépendant a largement contribué à ce résultat, la situation reste floue tant en termes de positionnement des acteurs (entreprises et indépendants) qu’en termes de cadre réglementaire qu’il est urgent de clarifier. Un sujet devenu d’actualité pour l’élection présidentielle : comment protéger les travailleurs sans entraver la liberté d’entreprendre ?
Indépendance pernicieuse
Les travailleurs dits « de la plateforme » n’ont d’autre choix que de créer leur propre structure pour pouvoir travailler. L’existence d’un lien de subordination est évidente puisque les prix sont fixes et non négociables, le service noté, les horaires maîtrisés et la plateforme a le droit d’imposer des sanctions. C’est ce que les américains appellent « l’économie du concert » c’est-à-dire la gig economy.
Cette indépendance, souvent subie, porte préjudice aux travailleurs qui bénéficient d’une faible protection sociale et, surtout, profite aux plateformes en leur permettant de rendre leurs dépenses extrêmement flexibles. Face à cette situation, l’Europe a décidé de voter une loi et réfléchit à une disposition pour traiter ces travailleurs comme de prétendus salariés sauf si la plateforme prouve le contraire.
Mais il existe un autre groupe croissant de travailleurs, hautement qualifiés ou expérimentés, dont les compétences sont recherchées et qui choisissent de devenir indépendants (neuf sur dix ne veulent pas retourner au travail plus tard). Avantages ? Un style de vie amélioré, des horaires de travail flexibles qui permettent de faire autre chose, un choix de projets et de clients. C’est ici économie des talents. Et pour eux aussi, de plus en plus nombreux, il devient urgent d’agir.
Les grands groupes souffrent généralement d’une division qui conduit à un conflit d’objectifs entre les responsables opérationnels, les ressources humaines (RH) et les achats. Le personnel d’exploitation ne peut fournir la valeur attendue qu’en utilisant les meilleures pratiques en cas de besoin.
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