Un frein au recrutement de nouveaux agriculteurs bio

Un frein au recrutement de nouveaux agriculteurs bio

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Les agriculteurs français sont moins enclins à se précipiter au portail de l’agriculture biologique. Même si le nombre d’adeptes d’une production agricole respectueuse de l’environnement, prêts à abandonner les engrais et pesticides de synthèse, continue de croître, le taux de conversion ralentit. Un constat fait par l’Agence Bio, qui estime que 4.070 nouvelles exploitations du secteur ont été recensées entre janvier et fin août, soit une augmentation de 7%. Un an plus tôt, ce chiffre atteignait 5 411 sur la même période, affichant une croissance de 12 % des effectifs. C’est la première fois que l’agriculture biologique connaît un tel ralentissement.

S’il y a moins de vocations, certains dans le domaine jettent aussi l’éponge, que l’agriculteur bio parte à la retraite sans successeur ou qu’il se « déconvertisse », c’est-à-dire qu’il reparte vers l’agriculture conventionnelle. Le phénomène n’est pas nouveau en soi, mais la tendance est à la hausse. « Nous avons enregistré 2 173 interpellations à fin août, ce qui représente 3,7 % de la population bio au 1euh Janvier 2022. Il y a un an, le nombre d’arrêts était de 1 533, ce qui correspondait à un pourcentage de 2,9 % »déclare à Monde Laure Verdeau, directrice de l’Agence Bio, avant d’ajouter : « Nous estimons que d’ici fin 2022 nous aurons dépassé les 5% d’arrêts. »

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Globalement, le solde correspond, à ce jour, à un recrutement net de 1 897 exploitations souhaitant rejoindre la grande famille bio. Un chiffre deux fois moins élevé qu’en 2021. « Nous constatons une forte baisse des demandes de conversion en agriculture biologique. Même si le bilan reste positif, la dynamique marque clairement le pas »analyse Philippe Camburet, président de la Fédération nationale de l’agriculture biologique (FNAB).

Refroidissement du marché

Ce frein est à rapprocher du refroidissement du marché bio. En magasin, l’appétit des Français pour les produits estampillés du logo vert et blanc est moins vorace. Après des années de croissance à deux chiffres, leur consommation s’est brutalement arrêtée en 2021. Selon l’Agence bio, ils ont dépensé 12,65 milliards d’euros en 2021 pour acheter des aliments de ce type dans les magasins. Un montant en baisse de 1,4% sur un an.

Le ralentissement est plus brutal dans les supermarchés, où le phénomène s’accentue en 2022. Ainsi, après une baisse de valeur sur un an de 3,6 %, constatée fin 2021 par la société d’analyse IRI qui scrute les achats des Français en caisse, une nouvelle baisse de 5,6% est constatée sur les huit premiers mois de 2022. En volume, le prélèvement atteint 7,6%. Même dans les enseignes spécialisées comme Biocoop ou Naturalia, les consommateurs ont payé 4,8 % de moins depuis le début de l’année.

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