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La fête n’aura pas lieu. Alors que Scopelec devait fêter son cinquantième anniversaire en janvier 2023, la plus grande société coopérative et participative (SCOP) française, spécialisée dans le déploiement de réseaux télécoms, est tombée entre les mains de Circet, leader européen du secteur. La décision a été prononcée, mercredi 28 décembre, par le tribunal de commerce de Lyon, appelé à se prononcer sur l’avenir de l’entreprise, placée en redressement judiciaire depuis le 26 septembre. Selon le jugement, Circet s’engage à reprendre 1 049 salariés sur les 2 212 toujours employé par Scopelec et sa principale filiale, Setelen, inclus dans l’offre.
Les activités à La Réunion, Mayotte et dans le sud-est de la métropole ne sont pas concernées par cette reprise. Leur sort n’est pas encore décidé. Mais la partie sud-est pourrait revenir plus tard au groupe Solutions 30, qui avait déposé une offre en ce sens auprès du tribunal de commerce de Lyon. Outre Circet et Solutions 30, trois autres sociétés avaient également postulé pour une partie des actifs de la coopérative tarnaise. Un sixième acquéreur potentiel s’était désisté au dernier moment.
Devant les juges, Circet s’est engagé « à faire ses meilleurs efforts, auprès de certaines régions concernées, pour la mise en place de mesures d’accompagnement pouvant être proposées aux salariés non inclus afin de faciliter leur retour à l’emploi ». Il a également promis de « à ne pas licencier pour motif économique pendant une période de douze mois, sauf autorisation spéciale du tribunal ». Demandé par Le mondela direction de Circet n’a pas souhaité commenter le jugement du tribunal de commerce de Lyon.
Chez Scopelec, nous accueillons cette décision avec dépit. « C’est une triste fin pour la première SCOP de France »réagit Carlos Verkaeren, nommé Président du Directoire de Scopelec le 1euh Septembre, avec pour mission de sauver le statut coopératif du groupe. En quelques semaines, il avait monté une offre publique d’achat portée par une nouvelle SCOP, baptisée « Newscope ». Elle promettait de reprendre 1 413 salariés, soit près de 400 de plus qu’avec le plan Circet, qui lui avait permis d’obtenir les faveurs du comité social et économique de Scopelec.
« Solidité financière » de Circet
Mi-décembre, dans une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron, les salariés de la SCOP, soutenus par plusieurs politiques, notamment la présidente de la région Occitanie, Carole Delga (Parti socialiste), et le député François Ruffin (Nouvelle Union populaire écologique et social), avait exhorté le Président de la République à se positionner en faveur d’un projet garantissant « que les fruits du travail des femmes et des hommes de Scopelec [soient] non versés aux actionnaires en France ou à l’étranger, mais à leurs salariés et sociétaires sur [le] territoire « . Créée en 1993, Circet a connu plusieurs changements d’actionnaires financiers ces dernières années. Il est détenu depuis octobre 2021 par le fonds d’investissement britannique Intermediate Capital Group.
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