[ad_1]
Travail social ? « Le contraire d’un long fleuve calme, d’un champ de bataille, d’un monde désordonné »assure Marcel Jaeger, professeur émérite au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) dans la préface de l’ouvrage Pour le travail social indiscipliné. En effet, cet essai de Jean-Louis Laville, sociologue et économiste au CNAM, et d’Anne Salmon, philosophe et sociologue au CNAM, nous présente un secteur d’activité dynamique, traversé par d’intenses réflexions et débats sur ce qui doit définir leurs actions. .
Une question centrale résume cette introspection : « Quelles pratiques, quelles méthodes, quelles théories peuvent entrer dans un dialogue fructueux pour aller vers des interventions dans lesquelles un ensemble plus large d’acteurs – personnes accompagnées, spécialistes du travail social, chercheurs en sciences sociales – réfléchissent et agissent efficacement de concert ? »
C’est cette problématique de l’association des acteurs en présence qui est à la source du travail, et particulièrement celle de l’implication des bénéficiaires publics dans la conception des actions sociales. Car, soulignent les auteurs, nous sommes à un tournant, caractérisé par « une forte demande de participation et de prise en compte des savoirs expérientiels » et ou « Le public aspire plus que jamais à être reconnu comme citoyen, sujet pensant et agissant ». Le livre interroge donc le passage de » rayonnement « à « travailler avec les gens ».
Pour ce faire, M. Laville et Mmoi Salmon entreprend une démarche épistémologique et invite le lecteur à remonter le temps, pour saisir comment différents courants de pensée ont structuré les modes d’action du travail social jusqu’à nos jours. Cette « travail critique » s’intéresse particulièrement à la philosophie de Platon et à la métaphysique classique inaugurée par Descartes (1596-1650).
Une soif de projets participatifs
Les théories élitistes de la connaissance y trouvent leur origine. La connaissance est perçue comme immuable, fruit de la théorie et non de la pratique, et ne peut être délivrée par « Homme ordinaire ». Sociologue Emile Durkheim (1858-1917) « ne dis rien d’autre »soulignent les auteurs, qui le citent : « La vie sociale doit s’expliquer non par la conception qu’en ont ceux qui y participent, mais par des causes profondes qui échappent à la conscience. » Un patrimoine culturel qui invite à ne pas être inclus dans la réflexion sur l’action sociale.
Il est impossible, sur de telles bases, de « construire des interventions de type participatif ». Cependant, le test met en lumière plusieurs évolutions jugées favorables. Des courants de pensée, tout d’abord, qui invitent » retard[er] surplombant la science pour préférer une science en action » et d’effectuer une « émancipation » contre les modèles existants. L’objectif étant de développer « une intervention sociale indisciplinée défiant les orthodoxies ».
Il vous reste 23,34% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.
[ad_2]
Source link