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Dans le bassin d’emploi de Beauvais (Oise), La Brosserie française n’est pas sur un pied d’égalité avec le mastodonte Massey-Ferguson, qui étale ses tracteurs à perte de vue sur les parkings le long de la voie ferrée. Qu’à cela ne tienne : la PME installée derrière la gare s’enorgueillit d’un autre titre de gloire, celle de produire huit millions de brosses à dents chaque année. Son ancien directeur industriel, Olivier Remoissonnet, 52 ans, a repris l’entreprise en 2012 alors qu’elle était en cours de liquidation, fragilisée par la concurrence chinoise. Il relance l’activité grâce au savoir-faire des salariés, au « made in France » et aux produits éco-responsables.
Tout le monde se fait l’écho des questions entendues ces dernières semaines dans le débat parlementaire et dans la rue.
Les affaires vont bien – 6 millions d’euros de chiffre d’affaires aujourd’hui contre 3 millions en 2012 – mais beaucoup, parmi les trente-quatre salariés, se méfient de la réforme des retraites qui pourrait bouleverser leur carrière. . Des ouvrières s’acharnant sur les enpoileuses – ces machines qui plantent à la vitesse de l’éclair des petits bouquets de fils de nylon dans les têtes de brosses à dents – jusqu’au patron, tout le monde se fait l’écho des questions entendues ces dernières semaines. dans le débat parlementaire et dans la rue : une réforme est-elle nécessaire ? Juste ? Bien pensé? En un mot : opportun ?
« On en parle et parfois ça chauffe » s’amuse Julien, 36 ans (il ne souhaite pas donner son nom de famille), chargé d’assurer l’entretien et le réglage des machines. Le passage de 62 à 64 ans de l’âge légal de la retraite, associé à l’accélération de l’allongement de la durée de cotisation, dégage ici un parfum d’injustice. D’abord parce que sur la ligne, le travail est épuisant. Blouse blanche de rigueur et charlotte sur les cheveux, Sylvie Garçon rend compte : « Bruit, gestes répétitifs, horaires décalés, posture debout. »
Horaires du soir et du matin semaine par semaine
Cet ouvrier de 59 ans, entré à La Brosserie à 17 ans, touche 1 650 euros nets sur treize mois. Elle alterne les heures du soir et du matin de semaine en semaine. Dernièrement, les embauches ont été temporairement avancées d’une heure, à 5 heures du matin, ce qui permet de fermer l’atelier le vendredi après-midi afin d’économiser de l’énergie tout en maintenant la productivité. Mais tu dois sortir du lit au milieu de la nuit et » c’est dur « .
Sylvie Garçon doute que la réforme sauve le système des retraites
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