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EMmanuel Macron avait donné le sentiment d’être à cheval sur l’élection présidentielle avec le lancement, en 2020 et 2021, de deux initiatives allant au-delà du premier quinquennat : un plan de relance de 100 milliards d’euros pour relancer l’économie ; et France 2030, dotée de 34 milliards sur cinq ans, pour préparer l’avenir en orientant les investissements vers les innovations dans les domaines des transports, de l’énergie, de l’espace ou de la biomédecine. Les deux plans visent, entre autres, à relancer l’industrie manufacturière, qui ne représente plus que 10,1% de la richesse nationale, loin de 16% de la moyenne européenne.
Pour quel bénéfice sur l’emploi et la création de valeur industrielle ? Un rapport du cabinet de conseil PwC publié jeudi 12 mai estime, dans son scénario de référence, que cette part pourrait atteindre 12% en 2030. Cela représenterait 68 milliards d’euros de valeur ajoutée supplémentaire, la création de 431 500 emplois directs et indirects, près de 98 milliards d’euros d’investissements et une forte réduction du déficit commercial, qui vient d’atteindre 100 milliards d’euros sur un an.
Compétences de formation
Cela implique, selon PwC, un effort des entreprises, qui devront dépenser 2,50 euros pour chaque euro public de France 2030 investi, sur le modèle du « plan hydrogène ». Quatre secteurs en seraient les principaux bénéficiaires : l’informatique électronique, les équipements électriques pour les transports sans carbone et certaines industries, le recyclage des matériaux non ferreux et des plastiques, l’industrie pharmaceutique. On peut même rêver d’un scénario plus « offensant », où le secteur privé mettrait quatre fois plus de fonds que le secteur public et créerait 500 000 nouveaux emplois…
Ces scénarios prospectifs sont sérieux, mais ils supposent une bonne exécution des plans de relance. C’est loin d’être certain, prévient Olivier Lluansi, auteur de l’étude avec Vladislava Iovkova. L’ancien conseiller de François Hollande à l’Elysée souligne l’urgence de rendre l’industrie plus attractive, de former des compétences et de libérer des terrains pour construire des usines, difficiles en raison de l’impératif d’une « artificialisation nette zéro » des terres. Sans sous-estimer le risque de concurrence des pays étrangers développant les mêmes secteurs en marche forcée. Les batteries automobiles en sont un bon exemple, où l’Allemagne a déjà plusieurs longueurs d’avance. Il y a toujours un grand risque de ne pas faire le meilleur usage des fonds publics. Ou, pire, d’arroser le désert.
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