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Mieux vaut tard que jamais. Le Parlement européen a voté mardi 22 novembre en faveur de la directive sur la parité hommes-femmes parmi les administrateurs des sociétés cotées de plus de 250 salariés. Les conseils d’administration des entreprises européennes devront comprendre au moins 40 % d’administrateurs féminins d’ici la mi-2026. Cette proposition de directive a été présentée en 2012, après l’adoption en France de la loi Copé-Zimmermann de janvier 2011, qui avait instauré de tels quotas.
Il y a dix ans, la Commission constatait que les femmes n’occupaient que 13,7 % des mandats d’administrateur dans les sociétés cotées. Depuis, une dizaine d’Etats membres de l’Union européenne (UE) ont pris des mesures restrictives, à l’instar de la France, qui a permis de porter ce taux à 30,6% de « planches » sur le Vieux Continent.
« Dix-sept pays n’ont pas encore agicalcule l’eurodéputée socialiste néerlandaise Lara Wolters, co-rapporteur du texte. Et ce fut une très longue bataille pour convaincre ces États, mais aussi le Parlement, majoritairement conservateur, de soutenir cette politique progressiste. »
« Il était urgent d’agir enfin pour corriger le déséquilibre hommes-femmes dans les postes de direction, tout en insistant sur le fait que le mérite devait rester un critère clé dans les procédures de sélection des administrateurs », assure Geoffroy Didier. L’eurodéputée Les Républicains (Parti populaire européen) met en avant les effets positifs de la loi en France, où plus de 45% des postes d’administrateurs sont désormais occupés par des femmes – au-delà des objectifs que l’Europe vient de se fixer. D’autres États sont encore loin du compte. A Chypre, ce taux est toujours plafonné à 8,5%, alors qu’en Estonie il est de 10%.
« Une très longue bataille »
« Pour faire bouger ces pays, nous avions besoin de ce texte. Mais ce fut une très longue bataille »assure l’eurodéputée socialiste autrichienne Evelyn Regner, l’autre co-rapporteuse de la loi, qui prévoit des amendes, voire la dissolution des conseils en cas de non-respect de la loi.
Pendant dix ans, l’UE a volé en éclats face au « non » allemand. Angela Merkel et la CDU (Union chrétienne-démocrate) n’ont pas voulu entendre parler de mesures contraignantes contre les grandes entreprises. Son départ de la Chancellerie et l’arrivée du social-démocrate Olaf Scholz, en décembre 2021, ont permis d’obtenir un accord politique au premier semestre 2022 au Conseil, puis au Parlement.
Cependant, la parité au travail est loin d’être acquise. « Sur le continent, seule une grande entreprise cotée sur dix est dirigée par une femme », rappelle Roberta Metsola, la présidente du Parlement. Outre les postes de patrons, la parité passera par un élargissement des quotas pour les comités de direction.
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