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EEmmanuel Macron a clairement annoncé que seuls les partis qui ont déjà gouverné, ensemble ou séparément – Parti communiste (PC), Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Parti socialiste (PS), Ensemble ! et Les Républicains (LR) -, pourraient faire partie d’une éventuelle « coalition d’action », tandis que La France insoumise (LFI) et le Rassemblement national (RN), qui n’ont jamais gouverné, en seraient exclus. Le programme gouvernemental devra rapidement confronter les protagonistes de la campagne électorale à la réalité. En effet, il faudra prendre la mesure des investissements indispensables à court terme, que ce soit en matière de transition écologique, de résilience économique, de restructuration du système énergétique, d’éducation, de santé ou de défense. Dans l’immédiat, nous devrons aussi accepter que nous ne saurons pas faire entendre raison à un agresseur – la Russie -, prêt à réduire ses revenus de 20%, si nous ne pouvons supporter que les nôtres chutent de 2%. Ainsi, tout cela impliquera une ponction importante sur le pouvoir d’achat.
Il appartiendra au gouvernement bientôt réorganisé de fixer la facture. Et il devra compter correctement. La montée soudaine des alarmes sur les taux d’intérêt publics est sans doute excessive, mais elle signale un risque de panique qu’il faut contenir. La France, dans ce contexte, doit trouver le juste équilibre budgétaire : surtout pas plier bagage à la va-vite, comme en 2011-2014. Ni, cependant, oublier toute discipline, à la manière du « tout ce qu’il faut » de la période 2020-2022, qui n’a d’ailleurs pas coûté si cher, mais qui a laissé une empreinte politique impérissable. Le Premier ministre ne peut décemment exiger des partenaires potentiels de la « coalition d’action » qu’ils souscrivent à la seule logique du projet présidentiel, mais M. Macron a néanmoins fixé certaines limites à la possibilité de s’en affranchir.
Motifs de compromis
Quels sont alors les motifs de compromis ? Les écologistes seront jugés sur un seul sujet : l’ambition climatique et, au-delà, l’ambition écologique du programme. La France accuse un sérieux retard à l’horizon d’une réduction de 50 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, et elle ne peut rattraper ce retard qu’en accélérant le déploiement des énergies renouvelables et en misant sur la sobriété. Le nucléaire n’est pas un sujet à l’horizon 2030, mais compte tenu de la composition de la coalition, il n’y a pas de planification écologique acceptable pour Ensemble ! et pour le droit qui exclut l’utilisation de cette énergie. Le compromis énergétique est en fait entre LR, à condition qu’ils acceptent les renouvelables pour aujourd’hui, et EELV, à condition qu’ils accepter le nucléaire pour demain.
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